L’atmosphère politique est très polluée en ce moment en Guinée. Tous les coups semblent être permis pour abattre son adversaire. Le domicile du bouillant chargé de communication du parti bloc libéral a subi en pleine journée le jeudi 6 juillet 2017, une incursion de personnes non identifiées. A en croire la victime, ce qui semble être un cambriolage n’est qu’un maquillage pour cacher le véritable objectif de la manœuvre.
Dans une interview qu’il nous a accordé ce samedi, Aliou Bah évoque des menaces et des tentatives d’intimidation. Malgré ce climat délétère qui plane sur sa tête, le responsable du BL n’entend pas lâcher prise et veut continuer le combat jusqu’au bout. Son seul crime dit-il reste ses prises de positions acerbes à l’endroit du régime Condé.
« A ce stade d’évolution de la situation, beaucoup d’indices montrent que cette attaque avait plusieurs objectifs. Il semblerait qu’il y a eu deux véhicules dont l’un s’est introduit à l’intérieur du bâtiment et l’autre est resté à l’extérieur. Ceux qui sont entrés dans la maison ont particulièrement ciblé des documents et du matériel informatique (ordinateurs, tablettes, discs durs, clés USB) dans mon bureau et dans ma chambre. Ils ont emporté tout ce qu’ils ont trouvés et détruit au passage beaucoup d’autres choses. J’ai fait une déposition auprès de la gendarmerie et du commissariat de police. J’ai également porté plainte contre X. Au regard des observations, de certains témoignages et du contexte, toutes les hypothèses deviennent possibles : m’intimider en traumatisant ma famille, me contraindre au silence ou à l’abandon, utiliser mes données pour nuire…Ce qui est certain, ce que les services de police et de gendarmerie ont eu une attitude extraordinaire en me disant devant témoin : »Mr Bah, ce cas est une affaire d’Etat ». Sans ajouter plus. Le scénario du cambriolage semble être alors un gros montage pour faire diversion. » a déclaré Aliou bah
Ce témoignage troublant pourrait susciter assez d’interrogations. Dans tous les cas, l’heure serait grave selon la victime. Tous ces faits sembleraient être prévisibles. D’abord depuis sa venue sur la scène politique, ce jeune engagé n’a cessé d’éclairer la lanterne des guinéens sur les crimes économiques et d’autres sujets d’actualité politique. L’autre ennui dans lequel se trouve le patron de la communication du BL, c’est son combat farouche contre un éventuel troisième mandat pour le président Alpha Condé. Depuis quelques mois des cadres influents du Rpg arc-en-ciel continuent de faire la propagande autour d’une présidence à vie pour le locataire de Sékhoutouréya, la sortie de l’ancien directeur de la police nationale en région forestière en fait foi.
Ce qui continue d’irriter la colère des acteurs politiques et plusieurs citoyens. Parmi ces acteurs qui dérangeraient de nos jours le sommeil des caciques du pouvoir, figure le chargé de communication du parti bloc libéral.
Donc aujourd’hui, il faut coute que coute dit-il le faire taire à travers des menaces sur sa famille et au pire des cas attenter à sa vie. Ce qui devait interpeller les autorités sur la nécessité de sécuriser les hommes politiques ; publics et les citoyens. Puisque l’on se rappel de la disparition de Madame Boiro qui a été assassinée par des inconnus. A cela s’ajoute la mort de façon tragique de Thierno Alioune Diaouné abattu nuitamment au moment où il ralliait son domicile. Le même sort a été réservé aussi pour Gussen du ministère de l’économie et des finances. La liste est très longue et les enquêtes sur ces crimes restent encore dans les noirs.
Peut-on parler de l’existence d’un tueur à gaz dont la mission principale est d’éliminer ceux qui indisposent le régime à travers des critiques acerbes et des discours tendant à galvaniser les citoyens pour l’instauration d’une véritable démocratie et d’un État de droit en Guinée ?
La dernière sortie médiatique d’Hadja Doussou Condé militante de première heure du RPG en dit long.
Une sortie dans laquelle elle signe et persiste je cite « Il existe aujourd’hui en Guinée un tueur à gaz spécialisé dans l’élimination physique des personnes hostiles au régime… ». Fin de citation.
Comme pour dire que le directeur de la communication du Bloc libéral a plusieurs raisons de s’inquiéter surtout quand on sait qu’il incarne aujourd’hui le symbole de l’émergence d’une nouvelle génération d’’hommes politiques en Guinée.
Mariama BAH pour Journal Guinée
00 224 621 50 15 82