Se dirige-t-on vers la dissolution de la CENI ?
La question mérite bien d’être posée à l’heure actuelle. Car, selon des informations révélées ce mardi 06 Juin 2017 tard dans la soirée à la rédaction de Journal Guinée par le chargé de communication du BL, Aliou Bah, les choses seraient bien préparées pour transférer les compétences de la CENI au ministère de l’administration, qui de facto, aura la charge d’organiser les prochaines élections avenir.
« Le gouvernement guinéen travail discrètement depuis un certain temps à un schéma qui vise à transférer l’essentiel de l’organisation des élections au Ministère de l’administration du territoire. À cet effet, il est prévu demain mercredi 07 Juin 2017 à Palm Camayenne une réunion organisée par le gouvernement sur la gestion des élections en Guinée. L’objectif est de mettre dans les recommandations de cette rencontre le transfert des compétences de la CENI au Ministère de l’administration du territoire. Ensuite, faire passer une loi à l’assemblée pour entériner », a révélé le patron de la cellule de communication du BL.
Plus loin, il précise que des experts étrangers seront mis en action pour faire passer ces manœuvres. « Des intervenants venus du Cameroun, du Burkina Faso et du Sénégal seront présents pour faire une parodie pour exposer sur la base d’arguments minutieusement préparés à l’avance par les « experts » de la francophonie qui ont travaillé pour nos autorités. Comme au second tour en 2010, la francophonie devient cette fois-ci encore l’institution de couverture de la mauvaise foi de nos autorités et l’instrument d’appui et d’exécution des combines d’Alpha Condé », a-t-il ajouté.
Avant de poursuivre. « Alors vous comprendrez aisément le résultat attendu car hormis le Sénégal, ces pays ne sont nullement de bons exemples en matière de qualité du processus électoral. Mais la participation du Sénégal est intelligente pour faire le maquillage car c’est l’un des rares pays de la sous-région où il n’y a pas de CENI. L’idée sera de nous présenter un modèle soit disant MIXTE, mais il contiendra éventuellement tous les pièges », a-t-il renchéri.
Mais toutefois, Aliou Bah invite tous les acteurs sociaux politiques à s’unir pour sauver la jeune démocratie Guinéenne. « Pour éviter l’enterrement précoce de notre rêve démocratique, les acteurs de tous bords (politique, société civile) doivent se mettre en alerte et agir en conséquence pour ne pas entériner une telle décision. Il y va de la stabilité de notre pays car une mascarade électorale est toujours une source d’instabilité politique et sociale », a-t-il conclu.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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