La guerre des chefs au sein de l’UFDG dégénère en violences
La guerre pour le contrôle de l’UFDG, la principale formation de l’opposition guinéenne fait rage entre le titulaire du poste Cellou Dalein Diallo et son vice-président Amadou Oury Bah, exclu du parti fin janvier pour «indiscipline» et «insubordination». Des heurts entre partisans des deux camps ont fait un mort le 5 février, un journaliste tué par balle. Les enquêtes ont conduit à l’arrestation de 20 personnes dans le camp du chef de file de l’opposition, toutes écrouées à la prison civile de Conakry.
Arrêtées la semaine dernière en lien avec la mort d’un journaliste blessé par balles lors de heurts impliquant la garde civile de l’UFGD et l’ex-numéro deux du parti Amadou Oury Bah -récemment rentré d’exil de France- et ses partisans, les vingt personnes ont été conduites à la prison civile de Conakry sous l’inculpation d’assassinat, de coups et blessures volontaires et de non-assistance à personne en danger.
Des chefs d’accusation qualifiés de «fantaisistes» par le collectif des avocats en charge de la défense des accusés. Ces derniers sont tous des jeunes volontaires qui assurent le maintien de l’ordre au sein du parti lors des manifestations politiques. Ils avaient été entendus à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête avant d’être placés en garde à vue, jeudi dernier pour 17 d’entre eux et samedi pour trois autres.
Les avocats de l’UFDG ont réitéré leurs accusations contre les enquêteurs qui, selon eux, ont orienté leurs recherches que dans l’entourage de Cellou Dalein Diallo alors que son rival n’est pas inquiété.
Thierno Amadou Bella Diallo