« J’ai hérité d’un pays et non d’un Etat » a affirmer Alpha CONDE au lendemain de son élection à la magistrature suprême de son pays en 2010.
Comme pour dire que tout était pour Alpha CONDE au point mort en Guinée. L’homme qui dit avoir les mains propres au lendemain de la présidentielle de 2010 était aux yeux des guinéens un messie qui devait sauver le navire Guinée se trouvant au bord du gouffre.
Après un premier mandat marqué par une crise politique et économique aiguë dont la résolution tarde encore à venir, on pourrait dire sans risque de se tromper que le pays va mal.
Certes, des progrès ont été réalisés par le président condé mais la Guinée ne ressemble toujours pas à un Etat comme le souhaitait l’actuel locataire de Sékhoutouréya.
Le pays est malade, vraiment malade. Il souffre d’une absence chronique de l’Etat. Pourtant nous venons de célébrer avec tambour battant la semaine nationale de la citoyenneté. Pire l’exécutif semble ne plus contrôler la situation. La population est abandonnée à elle-même.
Comme le disait jean jacques rousseau je cite » Si l’Etat est fort, il nous écrase et s’il est faible nous périssons » fin de citation.
Dans un pays où la justice fonctionne en dent de Cie, c’est la raison du plus fort qui règnera à l’image de la jungle. Et pourtant la Guinée n’est pas loin de cette situation puisque des exemples abondent dans ce sens.
Des prisonniers extirpés de leur cellule à Kouroussa et brûlés vif, le maire battu à sang à Siguiri, le drapeau national calciné, le préfet de coyah tabassé à mort, des affrontements même dans les mosquées et une décimée dans la préfecture de Kankan, l’incivisme chronique de certains citoyens à cause de l’indifférence du gouvernement. Où est l’Etat monsieur le président? Cette maladie qui est pour le moment incurable est selon plusieurs observateurs dus à l’inaction des gens en qui vous avez placé votre confiance. Ils broutent dans votre champs et vous poignarde dans le dos. Ils préfèrent la propagande pour garder leur poste. Au nom de quel militantisme? Je dirai non.
La meilleure façon de récompenser votre mentor c’est de l’aider à bâtir un Etat normal débarrassé de tous ces travers sociaux. La justice a une grande part de responsabilité. Ah oui je signe et persiste le pouvoir judiciaire ne fonctionne pas.
Une justice pour les faibles et une autre pour les forts. C’est exactement la loi de la jungle qui s’impose aux citoyens. Malheureusement ils doivent pour le moment prendre leur mal en patience en attendant peut-être la prise de conscience de nos dirigeants. Mr le président, vous dites que vous prenez la Guinée là où Sékou Touré la laissée. Il ne suffit pas que l’idée soit juste pour qu’il ait justice il faut que la parole corrobore avec l’acte. Vous avez peut-être soigné l’image de ce pays à l’internationale mais on nous apprend que pendant le premier régime les rivières du sud ne ressemblait pas à une jungle comme c’est le cas présentement en Guinée.
L’heure est grave, il est nécessaire que le numéro un guinéen que vous êtes se réveille afin que le navire Guinée soit sauvé. Car il est entrain de tanguer, il risque de chavirer si rien est fait.
L’image qu’affiche de nos jours la Guinée démontre à mon humble avis que ce pays s’éloigne du jour au jour des valeurs qu’incarnent un pays ou un Etat.
A chacun d’y réfléchir.

N’Bany Sidibé pour Journal de Guinée
Tel: 655-39-00-33