La clôture de la session budgétaire s’est déroulée ce mercredi sans la présence du groupe parlementaire des libéraux démocrates. Les députés de l’UFDG ont voulu à travers cette absence exprimé leur déception face à ce qu’ils appellent la trahison orchestrée par le pouvoir en refusant de respecter le contenu du point 2 de l’accord du 12 octobre dernier. Désormais les soldats de la principale formation de l’opposition veulent en découdre avec Alpha Condé. Plus question de négocier ave Kôrô Alpha. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Dr Fodé Oussou Fofana en marge de cette session. « Nous ne nous sommes pas entendus aujourd’hui à l’Assemblée nationale, nous ne nous entendrons plus jamais ! C’est terminé ! Désormais, nous exigeons des élections locales en vertu du code électoral en vigueur. D’ailleurs, depuis toujours, nous avions demandé des élections avec ce code. C’est lors du dialogue qu’on nous a dit que le gouvernement n’a pas les moyens matériels, financiers et humains pour organiser des élections dans les quartiers et districts. C’est avec cela qu’on nous avait demandé d’accepter une élection indirect des chefs des quartiers et des présidents des districts. Maintenant, il faut qu’on les élise. C’est ce que prévoit le code électoral en vigueur et il faut le faire » a martelé le numéro deux de l’UFDG. Comme pour dire que le mot dialogue ne sera plus la bienvenue. Qui aurait pu croire à cette nouvelle situation entre Alpha et son haut partenaire comme l’ironise certains adversaires de Cellou? Pourtant le vieux renard avait bel et bien prévenu il y’a quelques années qu’il mettra fin à l’existence de l’opposition en Guinée. Nombreux sont des observateurs qui étaient encore pessimiste quant à l’application de ce cinquième dialogue. Conséquence, l’opposition Républicaine a perdu son unité. D’un côté le clan de Cellou qui défendait bec et ongle cet accord, de l’autre le frondeurs dirigé par Dr faya Milimono qui estiment que le point 2 de ce document est un danger pour la démocratie. Le seul perdant encore une fois dans cette nouvelle bataille entre l’UFDG et le pouvoir reste le peuple de Guinée. Un peuple toujours victime de sa classe politique.
N’Bany Sidibé pour Journal de Guinée