Le débat sur un éventuel troisième mandat hante toujours les esprits et l’affaire est prise au sérieux par les acteurs politiques. Les adversaires d’Alpha Condé craignent qu’il ne fasse un coup d’État constitutionnelle en 2020.
Même si pour le moment le locataire de Sékhoutouréya n’accorde pas trop d’importance à ce sujet, certains cadres de son parti continuent d’exprimer le souhait de voir leur mentor mourir au pouvoir.
D’ailleurs le week-end dernier, le président de l’institution nationale indépendante des droits humains a invité le chef de l’Etat de faire une déclaration officielle en disant qu’il ne se présentera pas après les deux mandats.
Cet avis n’est pas partagé par le président du réseau citoyenneté protecteur et consommateur de Guinée et membre du conseil économique et social.
Dans une interview que Lansana Diawara nous a accordé ce mardi, la solution semble être plutôt Ailleurs.
Le patron de Reciproc-Guinée soutient que c’est une affaire très sensible qui pourrait créer des sérieux problèmes au pays. Pour lui Alpha Condé ne doit pas prêter le flanc.
« Nous allons nous prononcer à un éventuel troisième mandat pour Alpha Condé seulement si sa venait exactement de la bouche de celui là qui veut briguer un troisième mandat. Mais pour le moment jusqu’à preuve contraire monsieur Alpha Condé le président de République n’a pas indiqué formellement au peuple de Guinée qu’il va vers un troisième mandat. Moi je pense qu’il faut que nous soyons conséquents et objectif. Il n’est qu’à la deuxième année de sa dernière mandature et en plus monsieur Alpha Condé n’est pas obligé de dire officiellement qu’il ne se présente pas pour un troisième mandat dans la mesure où la loi ne l’oblige pas. La loi n’indique pas non plus que quand vous êtes à votre dernier mandat vous êtes obligé d’annoncer officiellement que vous n’allez pas vous présenter pour un troisième mandat. A mon avis je dirai tout simplement que le président de la République à l’état actuel du pays qu’il n’avoue pas officiellement, qu’il ne se prononce même pas sur cette question parce que tout simplement au cas où il arrivait à se prononcer nous allons assister à un pillage systématique des ressources du pays puisque les dirigeants pour la plupart n’ont pas cette responsabilité. L’exemple le plus palpable que nous avons c’est le cas de la côte d’Ivoire. Depuis Ouattara a dit qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat il y’a des rebellions qui se déclenchent un peu partout dans ce pays. D’ailleurs monsieur Alpha n’a pas le pouvoir de se présenter pour un troisième mandat. »
N’bany Sidibé pour Journal Guinée
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