Lansana Kouyaté: Pourquoi le scénario Congolais n’est pas exclu en Guinée…
Longtemps absent des medias, le leader du parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) a fait parler de lui ce jeudi 9 février 2017.
Ainsi, joint au téléphone depuis paris par les confrères d’une radio privée de la place, Lansana Kouyaté a fait un survol de la situation socio-politique de la Guinée sous le second mandat du président Condé.
D’entrée de jeu, le président du PEDN a tout d’abord mis l’accent sur cette question de troisième mandat qui fait la une de tous les débats dans la cité. Pour lui, toutes les conditions sont en train d’être réunies pour que les élections ne se tiennent pas à la date indiquée par la constitution, c’est pourquoi il prévient sur les futures velléités qui se préparent.
<< Tout est préparé pour que les prochaines élections ne se tiennent pas à la date indiquée, c'est pourquoi je n'exclus pas un scenario Congolais qui permettra à Alpha de rester au pouvoir au-delà de 2020 >>, a averti l’ancien premier ministre.
Cependant, Lansana Kouyaté n’est pas d’accord avec l’idée de l’opposition républicaine de créer un Front anti troisième mandat. Pour lui, comme la question n’est pas posée pour le moment, l’opposition doit s’occuper de la crise qui secoue les autres secteurs.
« L’opposition doit faire front contre la mal gouvernance qui touche tous les secteurs talques l’éducation et la santé », a déclaré le leader du PEDN.
Abordant le discours du président de la République lors de sa dernière visite à Kankan, le président du PEDN affirme qu’Alpha Condé est en train de faire le pire à la haute Guinée.
« Aujourd’hui Alpha Condé est en train de faire boire plus que de la quinine à la haute Guinée, c’est pourquoi j’ai toujours dit qu’il est le plus grand commun diviseur de la Guinée », a renchéri l’ancien allié du RPG.
Parlant de la question d’une éventuelle succession du président Condé, Lansana Kouyaté précise.
« Alpha Condé ne facilitera jamais la tâche à un cadre du RPG pour le succéder, il est prêt a combattre tous ceux qui rêvent dans ce sens », a-t-il réitéré.
Par ailleurs, abordant la médiation menée par Alpha Condé en Gambie, le président du PEDN affirme que cette médiation n’a nulle part été un facteur de départ pour Jammeh.
«Si Yahya Jammeh était sûr du soutien de son armée, il n’allait pas quitter le pouvoir facilement, c’est les pressions militaires de la CEDEAO et la défection de son armée qui ont prévalu à son départ du pouvoir », a conclu l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal de Guinée