La Turquie et l’Iran d’accord pour arrêter la guerre au Yémen
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été accueilli mardi 7 avril par son homologue iranien Hassan Rohani pour une visite officielle d’une journée, mais contrairement à ses récents propos il a soigneusement évité la question du Yémen pour ne parler que de l’économie. « Nous pensons tous deux qu’on doit voir le plus rapidement possible la fin de la guerre, qu’un cessez-le-feu complet soit instauré et que les attaques cessent » contre le Yémen, a déclaré Hassan Rohani dans une déclaration commune.
La Turquie et l’Iran sont d’accord pour arrêter la guerre au Yémen et encourager une solution politique, a déclaré le président iranien Hassan Rohani devant son homologue turc. Il a aussi demandé l’arrêt des frappes de la coalition menée par l’Arabie saoudite contre le Yémen. Mais le président Erdogan a évité d’évoquer le sujet.
L’Iran, qui soutient les rebelles Houthis au Yémen, a condamné les frappes de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, pourtant soutenue par la Turquie. Hassan Rohani a également affirmé qu’il fallait lutter contre l’instabilité, l’insécurité et la guerre dans toute la région. La Turquie et l’Iran s’opposent également sur la Syrie. Téhéran est le principal allié régional du président Bachar el-Assad alors qu’Ankara soutient la rébellion.
Le président Erdogan a surtout parlé des échanges commerciaux économiques. Il a souhaité que le volume des échanges commerciaux atteigne les 30 milliards de dollars en 2015. Mais pour la Turquie il faut un rééquilibrage du commerce bilatéral trop favorable à l’Iran. Il a surtout demandé une baisse du prix du gaz. « Le gaz que nous achetons à l’Iran est le plus cher. Si le prix baisse, nous pourrons en acheter plus », a déclaré le président turc. Il a également souhaité une coopération plus vaste dans tous les domaines, notamment l’achat d’éléctricité à l’Iran.