Le point deux de l’accord du 12 octobre en danger, les députés de l’UFDG promettent l’enfer au régime Condé au cas où…
Comme si il fallait s’y attendre, le point deux de l’accord du 12 octobre dernier continu de diviser le pouvoir et la principale formation politique de l’opposition. Des Députés de l’UFDG et du Rpg-arc-en-ciel sont à couteaux tirés concernant l’application de ce document. Au moment où l’on s’attendait à l’adoption à l’assemblée de cet accord ce mercredi, à la surprise générale le groupe parlementaire des libéraux démocrates accusent les députés de la mouvance présidentielle d’avoir violé le contenu de leur deal politique.
Ainsi, ils estiment que leurs adversaires veulent désormais opter pour l’élection à la liste majoritaire ce qui, disent-Ils, remet en cause tout le code électoral. Ils l’ont fait savoir ce mardi au cours d’un point de presse tenu au palais du peuple. Après la réaction du président de ce groupe parlementaire par rapport à ce nouveau rebondissement, l’Honorable Cellou Baldé membre de la commission des Lois n’a pas caché son amertume:
« Ce mode d’élection à la liste majoritaire proposé par la mouvance vient remettre en cause tout le code électoral. Dès le moment qu’on change le mode de désignation des conseillers communaux, tout change au niveau des quartiers et districts et même sur le plan régional » a-t-il rappelé.
Le bouillant Ousmane Gaoual Diallo est quant à lui revenu sur les pétitions qui menacent cet accord :
« Le travail a été fait en travaux de commission en tenant compte de tout cela lorsqu’à la dernière minute, nous avons reçu cette proposition de loi de Damaro Camara, le président de la majorité parlementaire dans la journée du lundi. Une proposition de loi qui n’est pas de nature à garantir la démocratie et la paix. Nous seront là pour son rejet » conclut le député de Gaoual.
D’ailleurs le juriste Maître Amadou Diallo pense que « l’accord politique ne viole aucune disposition de la Constitution. L’élection des Conseils de district et de quartier prévue dans le code électoral n’a jamais été respectée. Si une loi n’est pas respectée, elle est de facto violée. C’est pourquoi les forces politiques se sont retrouvées pour trouver une solution et tenir compte des réalités locales. La politique n’est pas l’art de tromper, il faut qu’il y ait une certaine étique. Si avoir le pouvoir c’est prendre la richesse et les terres, vous n’aurez pas la paix. >>.
Ce nouveau rebondissement spectaculaire pourrait être fatal dans les jours à venir à en croire aux propos de Dr Fodé Oussou Fofana qui dit que si le code est rejeté, les manifestations seront reprises pour exiger du gouvernement l’organisation sans délais des élections.
N’Bany Sidibé pour Journal de Guinée