Le président tunisien en visite à Paris pour renforcer la coopération
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi débute mardi une visite d’Etat de deux jours en France. Le premier jour très protocolaire lors duquel un tête à tête avec le président français est prévu, a pour objectif notamment de renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays une semaine après l’attentat du Bardo.
La visite du président tunisien commence ce mardi matin par les honneurs militaires aux Invalides. Un accueil très protocolaire avec hymnes nationaux et revue des troupes. Une entrevue à l’Elysee est ensuite prévue avec le président français. Un point presse commun sera donné et le président tunisien prononcera aussi dans l’après-midi un discours très attendu au Sénat.
Point d’orgue de cette visite, un grand dîner d’Etat est organisé ce soir à l’Elysée.
Béji Caïd Essebsi sera enfin reçu mercredi pour déjeuner à Matignon en compagnie de Manuel Valls qui s’était rendu en Tunisie en septembre dernier, pour son premier déplacement hors d’Europe en tant que Premier ministre.
Béji Caïd Essebsi et François Hollande se sont vus récemment à Tunis lors du déplacement du président français pour la marche contre le terrorisme du 29 mars dernier. C’était au lendemain de l’attentat du musée du Bardo revendiqué par l’organisation Etat islamique dans lequel 22 touristes, dont quatre Français, ont été tués par deux jihadistes.
Coopération sécuritaire et économique
Encore une fois, le renforcement de la coopération sécuritaire sera au cœur de cette visite. Dans ce contexte de poussée jihadiste liée aux guerres en Syrie et en Libye, la Tunisie espère plus de soutien français. Et notamment, un soutien économique. Plusieurs chefs d’entreprises tunisiens accompagnent d’ailleurs Béji Caïd Essebsi. La France reste le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur extérieur. Environ 300 entreprises françaises sont implantées en Tunisie.
La France est également le premier bailleur de fonds bilatéral et le premier pays pourvoyeur de touristes. Un secteur vital pour la Tunisie qui n’est jamais parvenue à retrouver les niveaux d’avant la révolution et qui enregistre encore de fortes baisses de réservations depuis l’attentat du Bardo.