L’émissaire de l’ONU pour la Libye Bernardino Leon a rencontré dans la nuit de lundi à mardi des responsables des gouvernements rivaux de Libye installés à Tripoli et à Tobrouk (est), selon un journaliste de l’AFP et des sources gouvernementales.
M. Leon « a rencontré le ministre des Affaires étrangères (lundi soir) à l’aéroport de Tobrouk et ils ont évoqué le dialogue en cours », a indiqué à l’AFP une source du ministère des Affaires étrangères à Tobrouk (reconnu par la communauté internationale).
Une autre source gouvernementale a précisé que « pendant la réunion (. . . ) une manifestation a eu lieu devant l’aéroport, et il a donc été décidé qu’il ne rencontrerait que le chef de la diplomatie avant de repartir ».
Selon des témoins, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué la sortie de l’aéroport en brandissant des banderoles proclamant « non au dialogue avec le terrorisme ».
Selon un photographe de l’AFP, M. Leon est arrivé plus tard à Tripoli où il s’est réuni avec des membres du Parlement de Tripoli, considéré comme illégitime par le gouvernement de Tobrouk.
L’émissaire de l’ONU pour la Libye a annoncé dimanche la prolongation des négociations au Maroc entre les parties prenantes au conflit libyen et espéré poser cette semaine les bases d’un « accord final » concernant notamment la mise en place d’un gouvernement d’union.
La Libye compte deux gouvernements et Parlements.
Vendredi, le gouvernement reconnu par la communauté internationale, installé à Tobrouk (est), a annoncé une offensive pour « libérer » Tripoli.
La capitale libyenne est contrôlée depuis août par une coalition hétéroclite de milices, Fajr Libya, qui y a installé son gouvernement et son Parlement.
La visite de M. Leon intervient alors que les troupes progouvernementales ont affirmé avoir mené lundi un raid aérien contre un dépôt d’armes près de Tripoli.
Une synthese tiré dans Jeuneafrique par Amadou Ly