Liberté de la presse en Guinée : cette sortie d’un cadre de l’UFDG qui risque de faire mal au pouvoir !
Le bras de fer entre les hommes de médias et le régime d’Alpha n’a pas connu d’abord son épilogue. D’ailleurs plusieurs journalistes sont descendus cette semaine dans la rue pour dénoncer les agissements de la gendarmerie de l’Eco 3 de Matam et la haute autorité de la communication. A la veille de cette marche, la principale formation de l’opposition avait bien voulu se joindre aux journalistes pour battre le pavé.
Ce soutien a été vite rejeté de peur que le mouvement de protestation ne soit mal interprété. Au cours d’une sortie médiatique ce jeudi 09 novembre, un des membres de la cellule de communication de l’UFDG a tenté de justifier ce qui a motivé cette déclaration.
« Nous avons condamné avec la dernière énergie les violences contre les journalistes, c’est pourquoi l’UFDG dès le départ nous avons fait des déclarations dans lesquelles, nous avons dit que les exactions physiques ou les procédures illégales à l’égard de la presse guinéenne étaient inacceptables. Nous avons fait une conférence de presse pas pour se faire plaire, mais, l’UFDG est un parti démocratique, conscient des sacrifices consenties pour avoir ces libertés là est on ne peut pas se taire lorsque des libertés, les principes démocratiques sont bafoués dans notre pays pour juste assouvir les dérives d’un chef d’État qui a complètement échoué et qui veut se maintenir contre les guinéens. C’est pour cette raison que nous avons mené ces actes là. Et que nous allons continuer de nous battre par tous les moyens légaux pour préserver ces acquis, ce n’est pas facile avec un chef d’État comme Alpha Condé. Je suis sûr que si il n’y avait pas eu libéralisation des ondes avant son arrivée cela n’aura pas lieu.» justifie Alpha Boubacar Bah.
Ajoutant ainsi que le combat pour la liberté d’expression en guinée est un combat commun.
« Normalement une marche comme celle-là nous concerne tous au-delà de nos différences d’opinions. C’est une lutte pour nos droits fondamentaux. Moi j’ai été appelé par beaucoup de patrons de presse qui nous demandait de nous s’abstenir par rapport à cette marche parce qu’on avait déjà commencé à faire l’amalgame pour dire que c’est une presse à la solde de l’opposition. Et dès qu’on dit à la solde de l’opposition vous comprenez bien de quel parti il s’agit. Ce dommage dans notre pays rappelez-vous en France lorsqu’il y’a eu le cas Charlie Hebdos quel est le ministre qui n’avait pas participé à cette marche, qui n’avait pas versé de l’arme. ? Mais, puisqu’il s’agit de notre presse de notre propre liberté, on trouve des excuses pour dire de ne pas se mêler » déplore-t-il pour terminer.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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