L’UFDG est elle le cheveu du FNDC dans la soupe de la Présidentielle du 18 octobre ?Le paysage politique guinéen ne cesse de nous réserver des grosses surprises. Après une lutte farouche contre la modification de la constitution de 2010, plusieurs obédiences politiques membres du Front ont décidé de participer à la présidentielle du 18 octobre 2020 dont le principal parti de l’opposition l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Cette décision paraît paradoxale et laisse plusieurs interrogations dans l’opinion.
Les questions qui se posent sont entre autres :
pourquoi bouder des législatives qui pourraient générer plusieurs sièges à l’Assemblée nationale et courtiser une présidentielle qui n’a qu’un siège à gagner ?
Pourquoi s’engager dans un processus électoral avec un fichier taillé sur-mesure ?
Pourquoi aller à une élection avec un président qui a modifier la constitution pour s’éterniser au pouvoir ?
Celles-ci sont des questions pertinentes qui sont difficiles à répondre pour l’UFDG.
Cependant, toutes ces anomalies sont connues par le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo. Et malgré elle décide de participer à la présidentielle.
Pourquoi alors cette décision ?
Analysons les choses sans passion.
Il est bien évident que Cellou Dalein Diallo et sont parti ne participent pas à cette élection pour être déclaré vainqueur par la CENI au lendemain de la présidentielle. Cependant après proclamation des résultats favorables à la mouvance présidentielle le principal parti de l’opposition aura toute la légitimité de contester ces résultats. Cellou Dalein et ses alliés pourront appeler à la contestation des résultats, et même demander le départ du régime Condé. Cette légitimité, de contester les résultats du scrutin appartiendra qu’aux formations politiques engagées dans la course, car on ne peut revendiquer la victoire d’un match qu’on a joué. C’est pourquoi il est possible de déduire que l’opportunité sera offerte à l’UFDG d’ouvrir un autre Front de lutte pour empêcher la gouvernance Condé qui pourrait conduire à une insurrection populaire. Autre aspect à ne pas écarter, c’est la possibilité de créer des troubles poste électoraux qui pourront avoir comme point de chute une négociation avec à la clé un partage du pouvoir. Dans l’un où l’autre L’UFDG pourra obtenir l’appui du FNDC pour accentuer la pression sur le pouvoir de Conakry. En résumé, la participation de l’union des forces démocratiques de Guinée pourrait renforcer l’ambition régalienne du FNDC à avoir plus d’opportunité de combattre le Président Alpha Condé et son gouvernement. La candidature de l’UFDG est donc à prendre au sérieux.
Que Dieu sauve la Guinée et les Guinéens amen !
Alpha Bakar Sank Diallo (citoyen)