Macédoine: l’opposition n’entend pas relâcher la pression
Macédoine: l’opposition n’entend pas relâcher la pression
Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et l’opposition macédonienne qui a réussi son pari en rassemblant plus de 50 000 personnes dimanche dans les rues de Skopje.
Avec notre envoyé spécial à Skopje, Jean-Arnault Dérens
Une bonne centaine de tentes ont été dressées devant le siège du gouvernement de Macédoine. Répondant à l’appel de l’opposition, plusieurs centaines de personnes ont l’intention de camper jusqu’à la chute du gouvernement nationaliste de Nikola Gruevski.
Hier, près de 50 000 personnes avaient répondu à l’appel de l’opposition pour une des manifestations les plus massives de l’histoire du pays. Après cette démonstration de force, les scénarios demeurent néanmoins incertains. Les représentants de l’opposition et du gouvernement doivent se rencontrer ce lundi à Bruxelles pour des négociations menées sous l’égide de l’UE.
Même s’il est de plus en plus isolé, tant sur la scène intérieure qu’internationale, Nikola Gruevski n’entend pas lâcher le pouvoir, et il a convoqué ses sympathisants à une grand manifestation ce lundi soir, faisant craindre une confrontation directe avec les opposants.
« Nous savons bien qu’il ne partira pas tout de suite, mais nous sommes prêts à rester aussi longtemps qu’il le faudra, pour la démocratie », assure Goce, un étudiant. Dimanche après-midi, pour la première fois dans l’histoire du pays, des drapeaux macédoniens et albanais flottaient au-dessus de la foule, apportant un démenti aux risques de tensions ethniques.
RFI