Madame Fatou Baldé sur le code électoral: « Nous avons des chefs de quartiers qui ne sont pas élus.. .»

Malgré l’adoption du nouveau code électoral au parlement, le débat est loin d’être clos à ce niveau au sein de l’opinion nationale.

Cependant, en dépit de toutes les contestations enregistrées dans ce sens entre la classe politique et la société civile, l’on constate ces derniers temps un changement de discours voire de positions au sein de la société civile.

En effet, le CNOSC qui, il faut le rappeler s’était opposé à un moment donné au point 2 de l’accord du 12 octobre dernier, semble bien basculer dans le camp de ceux qui ont soutenu ce point 2 controversé.

A en croire aux déclarations de la vice-présidente du CNOSC ce vendre 7 Avril 2017 sur les antennes d’une radio privée de la place, tout porte à croire que les positions de cette composante de la société civile Guinéenne ont évolué par rapport à l’adoption de ce code électoral contesté.

Ainsi, Madame Fatou Baldé a tout d’abord reconnu que ce point 2 ne favorisait pas les citoyens à la base, mais toutefois, elle soutient qu’à défaut du souhaitable, il faut privilégier le possible.

« Nous avons toujours eu des chefs de quartiers qui n’ont jamais été élus, depuis la fin de la première république on n’a jamais voté pour un chef de quartier en Guinée. D’ailleurs à l’époque il y’avait un seul parti politique, contrairement à aujourd’hui. », a laissé entendre la vice-présidente du CNOSC.

Poursuivant, elle précise que leur vote en faveur de ce point 2 se justifie par la complexité liée à l’application des anciennes dispositions du code électoral.

« Nous avons fait taire nos frustrations pour accepter ce point 2 sous réserve, car nous voulons préserver la paix sociale dans le pays », a-t-elle renchéri dans un langage optimiste.

Toute chose qui amène les observateurs à s’interroger quant à une éventuelle divergence au sein de cette entité de la société civile, qui d’ailleurs comme toutes les autres souffre d’un déficit de crédibilité aux yeux des citoyens.

Surtout quand on sait que son président, Dansa Kourouma a toujours eu un discours opposé par rapport à ce point. Affaire à suivre…

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
00224 621 50 15 82