Makanera sur les marches de l’opposition : « Si les bouchers ne sont pas à la boucherie il n’y aura pas de problème… »
Au lendemain de la marche pacifique de l’opposition Républicaine, les voix se lèvent dans la cité pour saluer la réussite de l’évènement. Tout d’abord du côté des organisateurs, l’on se réjouit de la discipline qui a caractérisé la marche. Toute chose, qui, selon l’ancien ministre de la communication prouve que les militants et sympathisants de l’opposition sont largement disciplinés, contrairement à ce que certains disent. Alhousseiny Makanera Kaké l’a fait savoir ce jeudi 5 Octobre 2017, au cours d’une sortie médiatique.
« Hier nous avons montré pendant la marche, que nous sommes disciplinés, car beaucoup disaient que si on marche sur l’autoroute, il allait y avoir des échauffourées. Mais il n’y a eu aucun problème, car même les vendeurs étaient à côté. Donc ceux qui disent qu’on amène les enfants à boucherie, ce sont eux qui ont transformé la rue en boucherie, car si les bouchers ne sont pas à la boucherie, il n’y aura pas de problème. Mais je l’impression que nos autorités aussi ne comprennent pas ce que la loi a dit. Car il est dit clairement dans la loi que c’est les maires des communes qui autorisent les marches. Ce n’est ni le gouverneur, ni le président de la République. Nous travaillons avec le gouverneur pour une question de coordination, car certains agents de forces de l’ordre sont de bonne foi, mais par contre, y a d’autres qui sont incontrôlés. C’est pourquoi nous nous sentons beaucoup plus en sécurité s’ils ne sont pas avec nous, que s’ils sont avec nous », a laissé entendre cet ancien membre du RPG.
DE LA STRATÉGIE DE L’OPPOSITION !
Sur ce point qui fait toujours l’objet de débats, Makanera Kaké précise.
« Je rappelle à ceux qui disent que l’opposition doit changer de stratégie, qu’il y a deux voies d’alternances. La voie démocratique et la voie insurrectionnelle. La voie démocratique c’est les marches pacifiques et les meetings qui sont autorisés par la loi. Donc s’ils nous demandent de changer de stratégie, c’est pour nous dire maintenant de prendre les armes. Et nous ne nous sommes pas prêts pour ça, parce que nous des démocrates, des républicains. Maintenant par rapport aux morts, je pense que l’Etat a le devoir d’arrêter même une mère qui a tué son enfant, à plus forte raison un agent des forces de l’ordre qui a tué un manifestant. Vous avez vu ici après la mort du journaliste Mohamed Koula, comment l’Etat s’est vite levé pour arrêter combien de personnes. Pourquoi ne pas faire la même chose avec les assassinats de nos militants », a t-il déploré.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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