La récente sortie médiatique de l’ancien président de la transition, le général Sekouba Konaté continue de susciter les commentaires et les réactions dans la cité.
Ainsi, interrogé vendre dernier par les confrères d’une radio privée de la place, le juriste, Mamady III kaba soutient que ces déclarations du général Konaté ne doivent pas se faire sur les medias, il devait plus tôt s’adresser à la justice.
« C’est un devoir pour tout citoyen de s’abstenir de tenir certaines dénonciations sur ce dossier. Surtout pour un homme à la dimension du général Konaté qui connait tout le secret dans cette affaire, car il était le numéro 2 du CNDD à l’époque. Donc la moindre chose pour celui qui a une part de vérité dans ce dossier, c’est de s’adresser à la justice », a laissé entendre le juriste universitaire.
Plus loin, il rappelle que des telles déclarations pointant du doigt la responsabilité de certaines personnes dans ce dossier, peuvent entrainer la disparition de certaines preuves.
« Les personnes citées dans les déclarations du général Konaté peuvent chercher à détruire les preuves si elles ont les moyens à leur disposition. C’est pourquoi il est important de s’abstenir », a-t-il précisé.
Toutefois, le juriste n’a pas manqué de rappeler que le général Konaté doit être lui-même entendu dans cette affaire, car il était un haut dignitaire de la junte militaire à l’époque.
« Le général Konaté n’est pas exempté dans ce dossier, donc il doit être entendu par la justice au même titre que les autres », a-t-il insisté.
Par ailleurs, abordant la visite cette semaine d’une délégation de la CPI à Conakry, le juriste prévient que c’est la justice Guinéenne qui est compétente d’abord pour juger le dossier, jusqu’au jour où son incompétence sera prouvée.
« La CPI est compétente sur un second plan, pour le moment c’est les juridictions nationales qui sont compétentes pour juger ce dossier. Mais le jour où elles déclareront leur incompétence, la CPI pourra se saisir du dossier », a conclu le juriste universitaire Mamady III Kaba.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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