A quelques jours du début des manifestations programmées par l’opposition républicaine, les voix se lèvent pour lancer un appel au calme à l’endroit de la jeunesse guinéenne. Une jeunesse qui selon beaucoup d’observateurs est toujours manipulés par les politiciens qui ne défendent que leur intérêt personnel. C’est le cas par exemple de Monsieur Alsény Bah membre de l’association des jeunes leaders africains.

Il s’est exprimé ce lundi 18 septembre 2017 au cours d’une sortie médiatique.

Il accuse les organisateurs de ces manifestations d’avoir un agenda caché.

« Vous savez depuis 2010 il y’a eu énormément de manifestations et il y aura toujours. Parce que les objectifs, les agendas sont cachés. Mais quand il y’a des manifestations, faisons-en sorte qu’il n’y ait pas de mort d’hommes. Nous sommes dans une démocratie, quand les gens sont frustrés, ils se sentent laisser dans leurs préoccupations, c’est normal qu’ils se manifestent. Mais, ils doivent manifester de manière très civilisé » dit-il.

Plus loin, il lance un appel à l’endroit de cette jeunesse qui selon lui est toujours utilisés lors de ces manifestations politiques.

« Que les jeunes qui sont toujours utilisés dans ces manifestations comprennent qu’ils doivent se préparer, ils doivent refuser de mourir, ils doivent se préparer pour être les futurs dirigeants de ce Pays. Aujourd’hui, on va les utiliser demain quand il y aura des élections, dans le schéma de répartition des candidats de ces différentes communes et préfectures, il n’y aura pas de jeunes. Finalement, vous êtes partis vous avez travailler, mais pour le partage du gâteau autour de la table vous n’avez pas votre place. Les jeunes doivent s’organiser, ils doivent prendre l’exemple du Sénégal, y’a plein de jeunes députés et maires là-bas. Ils doivent refuser la manipulation, les jeunes ont le même sort, ils sont condamnés à s’unir ensemble pour aller de l’avant. Ils n’ont qu’à se former, ils n’ont qu’à travailler dure c’est possible » a-t-il insisté.

Par ailleurs, Monsieur Bah pointe du doigt les dirigeants guinéens dans la misère que traverse le pays.

« Mais ce n’est pas seulement l’opposition, c’est la classe politique dirigeante. Ceux qui sont aux affaires qui étaient opposants hier doivent accepter de se faire bouger et de s’entendre. Parce que aujourd’hui, la guinée est prise en otage par une espèce de monstre qui serait sa classe politique dirigeante. Où chacun ne regarde que son choix. Si non, tu dirige un État, tu dirige un peuple qui aspire à un bien-être, il faut faire en sorte qu’on évite le pire, qu’on évite les morts inutiles parce que les gens manifestent pour qu’il y ait des élections. Même si y’a aucune possibilité aujourd’hui que ces élections aient lieu les gens se sont endormis » a-t-il poursuivit.

Et d’ajouter pour terminer. « De l’autre côté, ce n’est pas normal que les forces de l’ordre tirent sur les manifestants. Qu’ils comprennent qu’ils sont là pour maintenir l’ordre, et non pas pour écraser les gens, qu’ils comprennent que les manifestations sont autorisées par la constitution » a-t-il conclut.

Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée

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