Manifestation de l’opposition : la surprenante réaction d’un cadre du PEDN !
La dernière manifestation organisée par l’opposition républicaine fait réagir les acteurs politiques guinéennes. Même si cette marche a enregistré des pertes en vies humaines et des blessés graves, Cellou Dalein et ses amis se réjouissent tous de la mobilisation de leurs militants en vue d’exprimer leur désaccord face au refus du pouvoir à organiser les élections locales.
Malgré, d’autres partis de l’opposition soutiennent que la stratégie engagée par le chef de fil de l’opposition n’est pas du tout la bonne.
C’est le cas par exemple du parti de l’espoir pour le développement national PEDN.
Selon son chargé de communication qui s’est exprimé ce week-end, ces manifestations de rue ne se passent pas dans les règles de l’art.
« Lorsque des partis politiques décident de manifester ce n’est pas à condamner parce que c’est prévu par la constitution. Nous sommes un parti républicain nous respectons le recours au moins constitutionnel exprimer par les uns et les autres c’est-à-dire les manifestations, pour se faire entendre. Ce que le PEDN déplore c’est de constater que les manifestations se déroulent sans déontologie qui conduirait à des manifestations civilisées. La déontologie voudrait que les citoyens sortent pour réclamer, pour se faire entendre mais qu’ ils sortent librement en toute sécurité, en toute dignité, et rentrer chez eux sans causer de tord aux autres individus qui ne sont pas sortie comme eux, sans nuire aux biens qui sont d’utilités publiques, empêcher les autres d’exercer leur activité mais aussi sans provoquer des dégâts matériels aussi des blessés mais aussi des morts. La déontologie voudrait que cette discipline soit observée mais malheureusement nous sommes aujourd’hui dans une situation qui nous met complètement dans un exercice de comptabilité macabre avec encore deux morts, la guinée ne mérite plus ça. » a-t-il déploré.
Avant d’aborder toujours dans le même sens.
«La démocratie guinéenne voudrait aujourd’hui que les citoyens s’expriment librement sans que ceux qui manifestent ne soit armés de cailloux, sans qu’ ils ne soit armés des couteaux. Mais aussi et surtout, ceux qui sont censés maintenir de l’ordre public soit là, n’est-ce pas, pour garantir la sécurité, et de ceux qui manifestent et ceux qui ne manifestent pas. En tout cas c’est la façon de comprendre de PEDN des événements liés aux manifestations en guinée. » a-t-il ajouté
Par ailleurs, François Bourino fait remarquer que l’opposition devrait utiliser d’autres moyens pour se faire entendre.
« Vous savez s’opposer c’est très difficile, quand on est opposant on a des moyens à sa disposition, vous avez les dénonciations telle que utilisées par le PEDN, c’est un moyen démocratique constitutionnel mis à la disposition d’un parti politique. Vous avez les mémorandums vous pouvez faire des mémorandums adressés à qui de droit pour vous faire entendre. Ça permet à ceux qui prennent des décisions de revoir leur façon de décider et leur façon d’agir. Il y’a aussi des plaidoyers que vous pouvez mener, rencontrer des personnes qui sont détenteurs du pouvoir public pour leur faire fléchir sur certaines positions. Maintenant les manifestations d’après notre constitution c’est l’un des derniers recours à utiliser pour se faire entendre. Pour nous au niveau du PEDN nous avons fait recours aux manifestations mais pour nous manifester il faut avoir un agenda clair constitutionnel et compréhensible avec une objectivité bien déterminée. Nous avons à l’époque démontrer cela, malheureusement on a pas été compris, certains ont voulu utilisé les manifestations pour faire leur propre publicité, alors pour nous ce n’était pas ça la vocation, c’est pourquoi nous avons décidé de revoir et de faire recours à d’autres moyens constitutionnels. » a t-il soutenu.
Et de poursuivre pour terminer. « Nous partageons les mêmes préoccupations, les guinéens sont aujourd’hui dans la misère parce que le taux de pauvreté a augmenté. L’insécurité et tant d’autres préoccupations que les guinéens font face, nous partageons ces tableaux mais pour nous il est important que des moyens plus adéquats soient définis pour se faire entendre. Je pense qu’on a utilisé beaucoup plus de manifestations que des mémorandums, on a utilisé plus de manifestations que des dialogues. » A conclut Faya François Bourino porte-parole du PEDN.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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