Marche de l’opposition : Makanera Kaké répond vigoureusement à Mathurin Bangoura
La marche de l’opposition Républicaine de ce mercredi 4 Octobre 2017 suscite des bisbilles entre le gouverneur de la ville de Conakry et les organisateurs. À rappeler que dans un premier temps, le général Mathurin Bangoura avait interdit toute marche sur l’autoroute Fidel Castro, avant de faire un rétropédalage. Toute chose, qui, selon l’ancien ministre de la communication constitue une honte nationale. Alhousseyni Makanera Kaké l’a fait savoir ce mercredi 4 Octobre 2017 au cours d’une sortie médiatique.
« À entendre le communiqué du gouverneur de la ville, c’est une honte nationale. Parce qu’on n’interdit pas une marche pour seulement interdire, mais on l’interdit parce que la loi interdit, parce que c’est motivé. Ensuite, ils n’ont pas respecté le délai légal, parce que la loi demande de déposer la lettre 48 heures avant et on vous répond. Si ce n’est pas autorisé on fait savoir que vous avez un droit de recours. Mais ce qui est plus grave dans tout ça, c’est lorsqu’on nous dit que c’est le président de la République qui a autorisé la marche, c’est grave ça parce que ça ne relève pas de son rôle. Le rôle du président c’est d’intervenir dans certains cas exceptionnels, pour restreindre la liberté des citoyens en prenant un décret pour proclamer l’Etat d’urgence ou l’Etat de siège. Mais si pour une simple manifestation on nous dit que c’est le président qui autorise, cela veut dire qu’il n’y a pas une administration dans notre pays », a rétorqué l’ancien ministre de la communication.
DE L’OBJECTIF DE LEUR MARCHE !
Contrairement aux précédentes marches, Alhousseyni Makanera Kaké rappelle que cette fois ci l’objectif c’est de lutter contre l’impunité.
« Notre revendication aujourd’hui c’est de lutter contre l’impunité, ce n’est même pas une affaire de l’opposition seulement. C’est une affaire de tout le peuple de Guinée. Nous voulons que l’Etat fournisse beaucoup d’efforts pour protéger les Guinéens. Car que ça soit les manifestations de l’opposition ou les manifestations sociales, les citoyens sont abandonnés à eux même. C’est pourquoi nous manifestons, car on admettra plus que des agents de force de l’ordre tuent les citoyens comme ça », a-t-il renchéri, dans un langage assez ferme.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée.
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