Le sit-in des femmes de l’opposition n’a finalement pas eu lieu ce mercredi 21 mars 2018 dans le centre ville de Kaloum. Il a été interdit par le gouverneur de la ville de Conakry tard dans la nuit du mardi.Tôt ce matin, le centre ville était complètement quadrillé par les forces de l’ordre. Du pont 8 novembre en passant par le port automne, bref toutes les issues menant ce centre administratif étaient bloquées. On pouvait noter la présence de gendarme et policiers qui empêchaient les femmes d’accéder à la ville. Devant le palais Sekhoutoureya, aucun piéton n’était autorisé à passer. Très remontée par cette attitude des autorités, Mme Maimouna Bah, la vice-présidente du comité national des femmes de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée n’a pas cachée son amertume.
« Ce n’était pas une marche , c’était pour aller voir le ministre de la justice, déposé un mémorandum et interpeller le ministre de la justice face à ces responsabilités face a ces tueries. On a pas pu accéder malheureusement à la ville, c’était très tard le matin on a pas pu accéder à temps à en ville. On a pas pu réaliser cette activité. » a-t-elle expliqué
Pour la vice présidente des femmes de l’UFDG, la marche des femmes ne va pas s’arrêter à moins que les autorités ne prennent les dispositions en vue d’arrêter les tueries pendant les manifestations .
« Je pense que le gouverneur qui a interdit cette marche devait être le premier à être interpellé. Il est le premier responsable de cette ville et tout se passe dans cette ville, il reste passif ,il reste indifférent. On veut se lever pour attirer leur attention pour les emmener à prendre leur responsabilité, ils nous en empêche. Mais on va respecter la loi, mais rassurez-vous nous n’accepterons pas , nous n’arrêterons pas tant que ces tueries ne vont pas s’arrêter. Nous avons des objectifs , nous avons notre stratégies, nous avons des revendications. Donc les autorités doivent nous ouvrir la porte parce que c’est la justice que nous demandons ce n’est pas autre chose. Parce qu’il faut que les tueries-là s’arrêtent. » insiste-elle
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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