Menace contre la presse privée : Dr Faya laisse éclater sa colère et lance un appel !
La menace du président de la République de fermer toute radio qui donnerait la parole au syndicaliste Aboubacar Soumah, continue de susciter une avalanche de commentaires et de réactions dans la cité. Ainsi, s’exprimant cette semaine au cours d’une sortie médiatique, le leader du Bloc Liberal BL a rappelé au chef de l’Etat que la liberté d’expression consacrée par la constitution Guinéenne. Dr Faya Milimono s’est ensuite vivement indigné contre cette sortie du président, qui, selon lui menace sérieusement les acquis démocratiques dans notre pays.
« Je suis très déçu par cette déclaration du président, qui prend des relents d’une dictature. Car il ne lui revient pas de dire qui doit avoir le droit de s’exprimer ou pas, d’autant plus que la liberté d’expression est un droit consacré par la constitution Guinéenne. Donc quel que soit les raisons, je ne vois pas l’opportunité d’interdire à un media de donner la parole à un citoyen qui souhaite s’exprimer. Le journaliste a le devoir d’informer, et qui dit devoir d’informer, c’est aussi le devoir de donner la parole à tous ceux qui peuvent être la source d’information. Donc c’est une intervention de trop qui menace sérieusement les acquis démocratiques dans ce pays », a t-il rappelé d’entrée de jeu.
QUE FAUT-IL FAIRE MAINTENANT ?
Face à cette situation gravissime, le patron du BL invite toutes les forces vives de la nation de se lever comme un seul homme pour combattre cet assaut sur la presse privée.
« L’heure est grave, mais je crois que toutes les forces vives de ce pays doivent se lever pour mettre fin à cet assaut sur la liberté de la presse dans notre pays. Car face à une menace sur les valeurs communes, tout le monde doit se sentir concerné, opposition et société civile tout le monde doit se lever comme un seul homme pour dire non. Mais ce qui nous affaiblit le plus souvent dans les actions que nous menons, ce que y a certains qui ne veulent pas mener le combat avec les autres. Donc il s’agit de défendre la liberté de la presse aujourd’hui, ce ni l’apanage de la société civile, ni l’apanage des partis politiques, c’est pour tout le monde. Tous les citoyens doivent se lever comme un seul homme pour dire que nous ne reculerons pas par rapport aux avancés que nous avons eu dans ce pays en matière d’Etat de droit », a t-il lancé pour conclure.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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