Depuis un certains temps, les langues continuent de se remuer sur la manière dont le ministère de la défense gère son budget. Nombreux sont ceux qui remettent en cause la reforme du système de défense et de sécurité. Des allégations qu’a balayées d’un revers de la main vendredi le patron de ce département. C’était au cours de son passage à l’assemblée nationale. Mohamed Diané a devant les députés levé un coin de voile sur la gestion des fonds alloués à son ministère. Une manière pour lui, de répondre à Ousmane Gaoual DIALLO qui a estimé recemment que le ministère de la défense nationale etait budgetivore pour rièn.
« Le ministère de la défense a toujours été considéré comme département dépensier. Nous l’admettons parce que c’est désormais dans la mentalité de certaines personnes. Cependant, la sécurité des recettes douanières aux frontières, la protection des installations stratégiques et industrielles, la sécurité des zones minières, la lutte contre la piraterie maritime, la quiétude sociale et la stabilité qui sont les garants du développement économique social et politique auxquels nous aspirons tous, sont le fait des actions salvatrices des forces de défense et de sécurité qui ne peuvent être toutes chiffrés. La paix n’a pas de prix. Sans sécurité il n’y a pas de paix, et sans paix, il n’y a pas de développement », a déclaré le ministre Diané devant les élus du peuple. Il regrette que le budget sectoriel de 2017 attribué à son département ai diminué , ce qui selon lui affecte la mise en œuvre du plan d’action de la loi de programmation militaire dont le montant est de huit cent dix-neuf milliards sept cent vingt millions trois cent quatre-vingt-dix-mille (819.720.390.000). La prévision annuelle du département estimé à 2.887.786.209.625 GNF, le ministère du budget a proposé la somme de 1.575.103.819.000 GNF dont 20.000.000.000 en investissement soit une diminution de 1.312.682.390.625 gnf . « Avec ce budget d’investissement 2017 d’un montant de 20.000.000.000 Gnf, pouvons-nous : réparer les patrouilleurs de l’armée de mer pour faire face à la piraterie ? Equiper la gendarmerie pour faire face aux multiples défis sécuritaires à l’intérieur du territoire ? Equiper l’armée de terre pour mieux sécuriser les frontières face aux menaces djihadistes ? Ressourcer les aéronefs de l’armée de l’air pour la surveillance et la défense de l’espace aérien ? Rembourser l’avion CASA qui a fait crash au Libéria avec onze de nos vaillants soldats ? Equiper le bataillon du génie militaire pour lui permettre de participer au développement socioéconomique du pays tout en s’investissant dans l’assainissement de la ville de Conakry ? Voici autant de question qu’a suscitée la réaction du ministre Diané.
N’Bany Sidibé pour Journal de Guinée
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