Si l’on assiste dans les prochains mois à la fin de la crise du nucléaire iranien, le Traité de non-prolifération nucléaire en sortira renforcé. Le TNP vise en effet à empêcher une course à la bombe.
« De facto, si l’accord-cadre débouche sur un véritable accord de fond avec un calendrier de mise en œuvre agréé, des inspections de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique, ndlr]qui se passent bien, alors la tension nucléaire au Moyen-Orient pourrait baisser et l’idée d’une cascade ne sera plus d’actualité », analyse Benjamin Hautecouverture, spécialiste des questions de prolifération à la Fondation pour la recherche stratégique.
Le désarmement à l’arrêt
Si des espoirs sont permis sur le dossier iranien, les inquiétudes perdurent à propos de l’autre grande crise de prolifération, celle du programme nucléaire de la Corée du Nord, le seul pays ayant quitté le TNP, en 2003.
Lundi 28 avril, le secrétaire général adjoint de l’ONU, s’adressant aux participants de la conférence, s’est d’ailleurs inquiété d’un « dangereux retour à des mentalités de guerre froide » et a souligné que les Etats-Unis et la Russie mettaient en œuvre des « programmes coûteux de modernisation » de leurs arsenaux nucléaires.
Huit pays dotés de l’arme nucléaire
La conférence d’examen du TNP doit durer jusqu’au 22 mai prochain.
Aujourd’hui, le monde compte cinq puissances nucléaires membres du TNP : les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne. Trois pays non membres du TNP possèdent la bombe atomique : l’Inde, le Pakistan et Israël, pays qui n’a jamais reconnu détenir l’arme nucléaire.
RFI