Au ciel, tout est plaisir ; à l’enfer, tout est peine et en politique tout est mathématiques ! Il ya trop de choses à comprendre en même temps. La politique est un bout de lumière qui finit dans la nuit. Après deux échecs consécutifs du régime Condé dans la presqu’île du kaloum, 2013 (législatives) et 2018 (communales), l’heure est au bilan. Il faut dire sans risque de se tromper que le tombeur du régime Condé s’est fait une place au soleil et notre ‘’fama’’ fonce tout droit dans la tombe politique en espérant grand-chose avec lui.
Dans l’entourage présidentiel, un nom, un homme et une figure chapeaute ce double malheur électoral du régime Condé. Et tout simplement, il s’appelle Malick Sankhon. L’homme a fait mordre la poussière à la mouvance présidentielle et depuis, le parti champion baigne dans une honte de nature même à remettre en cause la légitimité du chef de l’État qui fut malmené à deux reprises dans sa commune résidentielle pour s’être trompé de choix sur la personne et la stratégie.
Le chef de l’État a-t-il réellement pêché dans ses choix ?
Après deux importantesjoutes électorales soldées par des défaites cuisantes et incompréhensibles de la majorité présidentielle, une conclusion s’impose sur Kaloum. Faut-il remettre en cause la légitimité du chef de l’État ou le choix des personnes et stratégies ?
La réponse est simple : Alpha Condé a pêché dans le choix des personnes et des stratégies. Selon plusieurs sources, l’homme qui a toujours promis le centre administratif du pays à la majorité présidentielle est une toupie hollandaise et un gros porteur de malheur. Malick Sankhon n’est pas l’homme idéal.
Il a un passé peu glorieux pour ses multiples et remarquables changements de veste. Il n’a ni conviction ni opinion à défendre. Il est considéré comme un inconstant politique qui change de couleur au gré du vent et des intérêts. C’est un saisonnier politique qui défend sa survie et ne revendique que de sordides intérêts.
Mais que reproche lapopulation du kaloum au DG de la caisse nationale de sécurité sociale ?
Les politiques ont longtemps estimé que le peuple n’a qu’une courte mémoire ou une mémoire amnésique à l’image d’une poule. Pourtant, ils oublient que ce dernier peut être docile et maniable pour un temps et non pour tout le temps. Le peuple reste constant dans l’opinion et volatile dans la conviction. Pour plusieurs, Malick Sankhon est un cauchemar, un homme versatile, un inconstant politique ou tout juste une toupie, vu son passé et ce qu’il ne cesse d’incarner, c’est-à-dire un porte malheur!
Malick Sankhon ne peut pas aujourd’hui revendiquer une ligne politique claire. Il a servi tout le monde et il a trahi toutes ses amitiés.
De son retour de la France en 90 à aujourd’hui, de Lansana Conté à Alpha Condé, passant par Cellou, Sidya, Sylla Patronat et Kassory Fofana, Malick Sankhon reste un homme politique au goût indésirable et sans saveur. Blanc la journée et sombre la nuit, ses amitiés durent aussi longtemps qu’il mange avec toi. C’est un politique sans rétroviseur et qui vit dans les nécessités du présent. Il n’a jamais été ni dans le cœur ni dans le rêve de la presqu’île.
Et selon plusieurs indiscrétions, Malick Sankhon quirevendique l’héritage ‘’conteïste’’ n’a jamais été ni de près ni de loin dans l’idéal politique du feu Général Lansana Conté.
Au-delà de quelques postes comme(Responsable des Grands Projets, Directeur du protocole à la présidence, Secrétaire général du ministère du tourisme, Gouverneur, etc.…),Malick n’a jamais bénéficié d’un poste ministériel et la seule fois qu’il fut nommé Ministre, c’était dans le gouvernement de 24h de Cellou Dalein Diallo et la suite est connue de tous. C’est un cortège de malheurs pour tout le groupe qui fût rejeté par un décret présidentiel historique et stupide qualifié de ‘’faute de lourde’’. Pour feu Conté, Malick Sankhon est un « grand cadre » mais qui n’a ni sa place dans son équipe des ministrables de départ, encore moins sur le banc de réserve. Qu’il est un très bon spectateur qui a un don important en politique, celui de crier fort en faveur de l’équipe qui est en position favorable. Et les kaloumkas l’ont compris et c’est un gros risque de miser sur un tel individu. Donc, le RPG demeure un grand baobab dans kaloum mais qui est sans racines. C’est pourquoi il a été d’ailleurs terrassé encore de nouveau!
En politique, on investit pour avoir un résultat et non pour un échec. Après 2013 et 2018, le RPG doit simplement remercier M. Sankhon, symbole de l’échec.
Ni le PDG-RDA ni le PUP n’a jamais perdu kaloum. C’est un triste constat aujourd’hui de voir le RPG prendre deux grosses claques à deux échéances électorales importantes par le simple fait d’un individu. Alors que le RPG mérite un grand plébiscite dans la commune du kaloum au regard des multiples réalisations faites par le régime actuel en faveur de cette localité.
C’est ainsi dire, qu’autant Malick Sankhon conduira le RPG à des élections dans cette commune, autant le parti sera giflé par les kaloumkas. L’homme n’a pas la culture de la gagne et a toujours excellé dans les défaites. C’est dans son sang !
Alors, toutes les conséquences doivent s’imposer. C’est juste mon constat !
À bon entendeur salut !
Par Habib Marouane Camara
Journaliste et analyste Politique.
00 224 621 50 15 82