Papa koly kourouma avertit : « Quand on sera dans la rue… »
La situation politique en guinée reste dominée par les prochaines manifestations projetées par l’opposition Républicaines le 20 septembre prochain. Les adversaires du régime Condé ne comptent plus baisser les bras face à cette situation. Elle a décidé de battre le pavé pour exiger du gouvernement le respect intégral de l’accord du 12 octobre dernier.
Le président du parti GRUP membre de cette opposition Papa Koly Kourouma n’a fait aucun cadeau à ce régime au cours d’une sortie médiatique cette semaine.
Par ailleurs menace-t-il, cette fois-ci les manifestations vont être hebdomadaire.
« Quand vous voulez vous adresser à quelqu’un, choisissez le langage qu’il comprend. Puisque le gouvernement d’Alpha Condé ne comprend que le langage de la rue. Cette fois-ci les manifestations sont continuelles, nous allons manifester le 20 et le 27 septembre prochain et le mercredi qui suit. Nous réclamons la tenue des élections d’ici le 31 décembre 2017 et il appartient au gouvernement de prendre des dispositions nécessaires pour que ces élections aient lieu. Quand on sera dans la rue, je pense qu’on comprendra ce langage. Ils vont prendre des dispositions, ils vont actionner sur tous les paramètres permettant la tenue de ces élections-là » a-t-il indiqué.
Avant de poursuivre.
« Quand on a décidé de gérer un État, il faut qu’on soit capable de respecter la loi. Quand vous entendez dialogue c’est parce que quelque part quelqu’un n’a pas fait son travail. Si non si on obéissait aux textes de la constitution, on obéissait à la loi de la république, on n’aura pas besoin de dialogue. Qu’on nous appelle sur une table de négociation c’est parce qu’on a violé la loi. Et aujourd’hui nous avons des institutions qui ne sont pas capable de dire cette vérité là. On n’est même pas encore doté de cette cour qui est capable de juger les dérapages du gouvernement. On réclame la mise en place de la haute cour de justice ça fait partie de nos revendications. Si non c’est des parjures que le président de la république refuge systématiquement d’organiser les élections qui sont les fondements de la démocratie c’est incompréhensible » a-t-il déploré.
Par ailleurs, Papa Koly Kourouma espère qu’il est possible d’avoir en guinée des institutions fortes à l’image de celle du Kenya. Ce pays a annulé récemment les résultats de l’élection présidentielle.
« C’est possible. Il suffit juste d’avoir des hommes intègres qui pensent à la république qu’à un individu. Mais ceux dont nous souffrons aujourd’hui, nos hommes qui sont à la tête de ses institutions pensent plus à eux même, pense plus à un individu qu’à l’avenir du pays. C’est ça le problème. Mais je pense que cela ne va pas demeurer éternellement, cela va changer, il arrivera un jour où on va avoir un homme qui va penser comme la cour suprême du Kenya. Nous avons vu ici le président de la cour constitutionnelle dénoncer avec vigueur devant tout le monde les sirènes révisionnistes. C’était une première fois dans l’histoire de notre pays, moi je pense qu’au lieu de parler de Kenya parlons de Kèlèfa SALL. Je suis sur et certain que si le même problème se pose demain il va dire la vérité et il dira le droit » a conclu l’ancien ministre de l’énergie.
A rappeler que, la commission Électorale Nationale Indépendante a déclaré en début de semaine qu’elle a besoin d’un délai de 120 jours pour organiser les élections communales en guinée. Ce qui porte à croire selon des observateurs que ces élections ne pourront pas se tenir cette année comme le souhaite l’opposition.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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