Le président français avait admis pour la première fois, mercredi 22 avril, que la France pourrait être amenée à « rembourser » les sommes déjà versées par la Russie pour l’acquisition de deux navires de guerre Mistral, dont la livraison est suspendue depuis novembre en raison de la crise ukrainienne.
Mais officiellement, même après une rencontre d’une heure entre les deux présidents russe et français à Erevan, en marge des commémorations du centenaire du génocide arménien, rien n’a bougé.
« Les Mistral avec Vladimir Poutine, on n’en parle pas à chaque fois nécessairement » ; la phrase est de l’Élysée. L’Élysée qui, a chaque tête-à-tête entre les deux présidents, se voit poser la question par la presse. « Les Mistral, c’est notre boulet », dit d’ailleurs un conseiller.
François Hollande a donc insisté à Erevan : « Soit le Mistral est livré, ce qui n’est pas aujourd’hui notre décision, soit il sera remboursé dans des formes que nous avons à discuter ». Le chef de l’Etat a ajouté : « Pour l’instant aucune décision n’est prise ».
Les sommes en jeu sont très importantes. Sur les 1,2 milliard d’euros du contrat, 800 millions auraient déjà été versés par Moscou, qui réclame des pénalités en plus du remboursement.