Avant 2008, toutes les coupures de presse dans nos kiosques affichaient des titres de fin de règne et de guerre de clan. On savait Conté malade. L’armée aux aguets. Et les politiques divisés. Dans un tel contexte, c’était alternance piégée. Heureusement ou malheureusement, c’est selon, quand vint Dadis Camara, séisme total. En un coup, le capitaine est à la une des médias locaux et étrangers. Ou il parlait ou on parlait de lui.
Puis, vint Sekouba Konaté. Ensuite, Alpha Condé. Ce dernier a fait un mandat. Aujourd’hui, il est à deux ans de la fin de son dernier mandat. Que fera-t-il ? Bien malin qui pourra le dire.
Tout ce qu’on sait, c’est qu’en face, il a une opposition qui joue sa dernière carte. Ou ça casse, ou ça passe. Malheureusement, au sein de celle-ci aussi, des jeunes aux dents longues, des seconds couteaux, se positionnent en relève.
Ce n’est pas mauvais en soi. C’est même normal. Mais le hic est qu’au lieu de se donner les mains, pou une politique autrement, ils se détestent, se massacrent et se jalousent par médias interposés. Triste mon pays.
Quand tel jeune de tel parti parle dans tels médias aujourd’hui, tel autre rival dans tel autre parti fera tout pour parler dans tel média demain matin. Ils pensent qu’on ne les voit pas venir.
Ah politique- spectacle quand tu nous tiens. On sort du scrutin local, personne d’entre eux n’a »affronter » sa légitimité ne serait-ce que dans son village.
Aujourd’hui, ils se positionnent en successeur de tel ou tel. Revenez à terre, yandi. Même au jugement dernier, Dieu n’apparaîtra pas comme vous le faites. Parait que ça fait pan, il sort et on le voit.
Par Abdoulaye Bah Journaliste Guineenews.