À la veille de la marche du 2 Aout projetée par l’opposition Républicaine, le président de la République multiplie les initiatives pour la mise en œuvre des accords du 12 Octobre. Ainsi, après la promulgation du code électoral et celui des collectivités locales, le locataire de Sekhoutoureah a demandé à la CENI de définir un chronogramme pour les élections communales. Toute chose que certains observateurs voient déjà comme une manœuvre visant à dissuader l’opposition dans ses séries de manifestations politiques programmées.

Mais toutefois, ces initiatives du champion du RPG ne semblent guère inspirer confiance à ses adversaires politiques. D’autant plus qu’ils n’entendent pas renoncer à leur programme relatif aux marches politiques.

C’est du moins ce qu’en pense le leader du parti GRUP et ancien ministre conseiller à la présidence de la République, devenu finalement l’un des opposants farouches au régime Condé.

Papa Koly Kourouma l’a fait savoir ce mardi 01 Aout 2017 au cours d’une sortie médiatique.

« Je salue ces actes posés par le président de la République, mais il devait le faire avant aujourd’hui. Mais je comprends que s’il n’a pas fait avant, c’est parce qu’on avait pas parlé dans son langage. Donc tout ce qu’il fait aujourd’hui c’est pour nous amener encore à renoncer aux manifestations et à retourner au dialogue, alors que quand on parle de dialogue, c’est parce que quelqu’un n’a pas fait son travail, et c’est lui-même le président de la République », a laissé entendre l’ancien ministre de l’énergie.

Avant de poursuivre pour rappeler que les manifestations constituent aujourd’hui le seul langage que le président pourrait comprendre.

« Quand on lui dit de respecter la loi et d’organiser les élections communales, il ne comprend pas. Donc il faut parler dans le langage qu’il comprenne, c’est à dire, le langage de la rue », a conclu l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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