Depuis la signature de l’accord politique du 12 Octobre 2016, l’opposition Républicaine a toujours du mal à maintenir son unité d’action. Des défections en cascades sont enregistrées, pour des intérêts particuliers qui opposent certains leaders de cette opposition. Toute chose qui a réjoui largement la mouvance, car en politique, l’on cherche toujours à profiter sur les failles et les lacunes de l’adversaire. Mais toutefois, l’on se rend compte que ces derniers temps, les lignes ont commencé à bouger entre les leaders de cette opposition, pour essayer de ramener leur unité d’action.

C’est dans ce sens que le leader du Bloc Liberal BL, a pris le courage de jouer à la médiation pour convaincre ses collègues à revenir dans les rangs afin de favoriser l’alternance. Dr Faya Milimono est largement revenu sur cette démarche qu’il a entamé ce lundi 21 Aout 2017 au cours d’une sortie médiatique.

« Cette démarche est venue à la suite d’un constat que l’opposition est entrain de traverser quelques difficultés. Donc ignorer cela, consiste à donner un mensonge. Mais ceux qui pensent que l’opposition n’existe plus se trompent largement, bien sûr Alpha Condé avait dit à un moment donné qu’il va mettre fin à l’opposition », a-t-il martelé d’entrée de jeu.

LE CONTEXTE DE CES DIFFICULTÉS !

Revenant un peu sur le passé, Dr Faya rappelle que les difficultés qui minent cette opposition ne date pas d’aujourd’hui.

« Je vous rappelle que cela a commencé en 2013, après les élections législatives, où certains partis ont rejoint la mouvance, tels que le GPT de Kassory et l’UNR de Boubacar Barry. En 2015 aussi y a eu le départ de l’UFR et du PEDN, comme ça fut le cas tout récemment avec la création du FAD. Donc le premier contact que nous avons eu dans cette démarche c’est avec le chef de file de l’opposition, qui était avec certains cadres de son parti, c’est de là que nous sommes partis rencontrer les leaders du FAD, après ça été au tour du PEDN. Alors si tout va bien, nous allons rencontrer prochainement l’UFR, car s’il est vrai que l’UFR partage les mêmes positions que l’opposition Républicaine pour empêcher un troisième mandat, pour quoi n’est pas chercher à approcher ce parti et travailler avec lui. Je vous rappelle lorsque l’ADP a été créée en 2012, il y’avait le PEDN dedans, mais on n’avait pas considéré à l’époque que la position du PEDN était confuse, car il avait deux ministres dans le gouvernement. C’est le jour où on n’a tiré sur le cortège de Kouyaté à Matoto que le parti a demandé le départ de ses ministres du gouvernement », a-t-il rappelé.

DU SUCCÈS DE LA DÉMARCHE !

Très optimiste, Dr Faya soutient que les frustrations des uns et des autres ne doivent pas empêcher cette démarche d’aboutir à des bons résultats.

« Si nous n’étions pas sûr de gagner dans cette démarche, on n’allait pas s’y engager. Mais je vous rappelle que l’Afrique a toujours vécu de cette manière, qui consiste à dire que le blanc nous a trompé. Alors si on ne reconnait pas que nous même nous avons une part de responsabilité dans ce qui nous arrive, on ne pourra pas résoudre le problème. Je sais qu’il y a des frustrés au sein de l’opposition, même nous nous avons été victime, lorsque nous avions une position contraire au point 2, certains leaders ont donné 50 millions aux autres pour qu’ils s’attaquent à nous. Maintenant, le premier constat de notre démarche est le même partout, car tout le monde est d’accord que la division ne nous arrange pas et ça ne favorise pas l’alternance. Donc si l’opposition veut bien une alternance, il faut qu’on mette de côté les suspicions et les considérations qui ne nous permettent pas d’avancer. Il faut qu’on juge les actes des uns et des autres, tout le monde reconnait à Cellou qu’il est le chef de file de l’opposition, c’est le peuple de Guinée qui lui a donné 37 députés au parlement », a conclu Dr Faya Milimono, président du BL.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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