En politique, les failles et les lacunes de l’adversaire constituent toujours des occasions pour les récupérations, permettant aux uns et aux autres de se repositionner à l’intérieur du champ politique. C’est pour quoi, chaque parti, ou au moins chaque camp politique cherche toujours à conduire son adversaire dans des erreurs stratégiques, tant au niveau des discours, qu’au niveau des actes.

Mais toutefois, à défaut d’aboutir à cet exercice qui semble être compliqué par fois, les partis de chaque camp cherchent tout simplement à profiter sur les erreurs de communication des autres, surtout quand ceux-ci sont perçus comme des adversaires.

Ainsi, pour en savoir plus sur la véracité de ce phénomène, il suffit tout simplement de jeter un coup d’œil sur ces derniers sorties médiatiques de certains leaders de l’opposition, pour commenter le discours du président Condé, lors du lancement de la première édition du forum de l’étudiant Guinéen.

De l’UFDG au PEDN, en passant par le BL et le RDIG, les réactions sont presque les mêmes, dans la mesure où ils dénoncent tous ce qu’ils qualifient d’injures du président envers son peuple.

C’est du moins ce qu’en pense le leader du RDIG, Jean Marc Teliano, qui s’est exprimé cette semaine sur le sujet.

« Le président Alpha Condé est un habitué des faits, ce n’est pas sa première fois d’insulter publiquement. Mais moi je vais m’en prendre aux gens qui ont conduit le président dans cette erreur, sinon il ne peut pas se lever comme ça pour dire qu’il va donner des ordinateurs ou des tablettes aux étudiants, car un gouvernement doit toujours avoir un programme », a laissé entendre l’ancien ministre de l’agriculture.

Avant de poursuivre, tout en déplorant encore ce qui, selon lui, pouvait être évité.

« Ce qui s’est passé ce jour au palais est dommage et c’est honteux pour le pays. Mais je crois qu’on va l’accepter encore comme ça », a-t-il déploré.

Comme pour dire que l’entourage du président de la République n’a pas joué son rôle dans cette affaire, sinon le président ne serait jamais tombé dans cette situation.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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