L’opposition républicaine ne veut plus de compromis autour d’un éventuel report des élections locales. Elle veut que le pouvoir respecte le contenu de l’accord du 12 octobre dernier qui prévoit l’organisation de ce scrutin au plus tard le 30 juin prochain.
C’est du moins ce qui ressort de la réunion qui s’est tenue ce vendredi au QG de l’union des forces démocratiques de Guinée sis à Hamdanlaye.
Après plusieurs heures d’entretiens entre Cellou et ses alliés, les adversaires d’Alpha Condé semblaient être remontés concernant l’atmosphère qui complique la tenue des élections à la base.
« Aujourd’hui nous n’avons aucune visibilité quant à la date ou à la période où ces élections auront lieu. L’accord du 12 octobre avait prévu que ces élections se tiennent au mois de février 2017 et cet accord avait repris d’autres dispositions antérieures d’accord que nous avons passées en 2015, en 2014, en 2013. Prévoyant chaque année l’organisation de ces élections communales, mais ces élections ont toujours été reportées et aujourd’hui on est dans une exception institutionnelle. C’est-à-dire des délégations spéciales qui vivent au-delà de la période prévue par la loi, ainsi que des chefs de quartier, des chefs de secteur et des chefs de district, qui sont nommés systématiquement par le pouvoir » a déclaré le porte parte de cette opposition.
Par ailleurs, l’opposition républicaine pourrait en découdre avec le pouvoir au cas où ses revendications ne sont pas prises en compte prévient son porte-parole.
« L’opposition met en garde le pouvoir quant à la nécessité de respecter les engagements qu’il a librement signé. En l’occurrence, nous estimons qu’il est possible dans le contexte actuel d’organiser ces élections avant les grandes pluies, c’est-à-dire au plus tard le 30 juin 2017. Si les élections ne sont pas organisées à cette date, nous considérerons alors qu’il s’agit là d’une rupture d’engagement du pouvoir, dans le cadre de l’accord qui nous lie et nous sortirons de cette dynamique et nous engagerons une épreuve de force avec le pouvoir pour que l’accord soit respecté, pour que les règles démocratiques soient respectées, pour que le principe de l’état de droit soit respecté dans notre pays. Ce n’est pas un ultimatum, mais c’est un engagement que nous prenons devant l’opinion nationale et international. Nous avons tout fait pour ne pas en arriver là, mais cette décrispation politique ne doit se faire au détriment de la démocratie, du respect des droits de l’Homme, de nos lois et de notre constitution. A partir du moment où le pouvoir ne veut pas respecter ses engagements nous serons dans l’obligation de nous considérés délier de toutes les dispositions de l’accord du 12 octobre 2016 et de revenir donc au statuquo antérieur ou aucun engagement réciproque ne nous lie avec le pouvoir ». ajoute Aboubacar Sylla.
Aboubacar Sylla est enfin revenu sur la rencontre entre le chef de fil de l’opposition et le président de la république qui se tiendra ce samedi. Selon lui, le chef de l’Etat veut échanger avec son adversaire sur la situation politique.
Ensuite Alpha condé entend dit-il proposer au patron de l’UFDG la venue d’une mission de l’OIF pour aider l’Assemblée Nationale à avoir une loi sur la CENI qui est conforme à la situation du pays en tenant compte des normes internationales et des pratiques dans les pays limitrophes.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée
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