Politique : Un cadre du PEDN révèle les raisons qui retardent les élections !
Les élections communales auront elles lieu en 2017 ? La question reste toujours suspendue aux lèvres des observateurs avertis. Mais toutefois, la dernière sortie du nouveau président de la CENI annonçant qu’aucun chronogramme n’est disponible à ce jour, laisse planer encore le doute et l’incertitude sur la tenue éventuelle de ces élections en 2017.
Ainsi, il n’en fallait pas mieux pour Maitre Salif Kebé d’irriter la colère de certains partis de l’opposition. C’est le cas par exemple du PEDN de Lansana Kouyaté, qui, par la voix de son chargé de communication a laissé entendre que la CENI évolue en fonction du rythme du gouvernement. François Bourouno l’a fait savoir cette semaine au cours d’une sortie médiatique.
« Lorsque le gouvernement n’a pas la volonté que les élections se tiennent à date, la CENI ne peut pas avoir un langage précis, elle ne peut pas avoir un langage soutenu, car elle ne suit que le rythme de la volonté du gouvernement. Ce que j’ai entendu le président de la CENI dire, ce qu’ils ont un projet de chronogramme, mais ils ne peuvent pas le communiquer si le ministère de l’administration ne met pas tous les acteurs concernés au tour d’une table pour examiner toutes les hypothèses. Mais le problème c’est où, la CENI joue sur la mauvaise foi du gouvernement, parce qu’on ne sait pas quand cette rencontre aura lieu, qu’elle sera l’issue de la rencontre. On va tourner comme ça au tour du rond, les jours et les semaines passent et on va se retrouver dans une situation où il sera impossible de tenir ces élections en 2017 », a-t-il déploré.
QUE FAUT-IL FAIRE ?
Pour François Bourouno, la CENI doit suivre la logique du processus, et le gouvernement de son côté doit s’investir financièrement pour qu’on aille aux élections.
« Ya eu combien de concertations dans ce pays, le code électoral dit qu’à la fin de chaque année le fichier électoral doit être révisé, est-ce qu’on a besoin d’une concertation pour ça ! Donc il faut que la CENI suive une logique, mais pour aboutir à cela, il faut que le gouvernement donne de l’argent à la CENI. C’est pour quoi du côté du PEDN nous sommes en train de mener des actions, nous avons initié des rencontres, nous sommes en train de mettre la pression même par ces dénonciations pour amener les acteurs à comprendre la nécessité d’engager un processus crédible et transparent pour aller aux élections », a t-il conclu.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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