Politique : Voici pourquoi les élections communales pourraient se tenir le 4 Février prochain !

Où en sommes-nous avec l’application des accords du 12 Octobre 2016 ? Cette question fait toujours l’objet de débat dans la cité, sans pour autant avoir une réponse claire. Mais cependant, depuis l’arrivée de Maitre Salif Kebé à la tête de la CENI, le processus électoral qui était aux arrêts à un moment donné semble connaitre une certaine avancée. C’est du moins ce qu’en pense le secrétaire général de l’UFDG et membre du comité de suivi de ces accords. Ainsi, Aliou Condé qui s’est exprimé ce weekend au cours de l’assemblée générale de son parti a fait savoir qu’aux jours d’aujourd’hui, beaucoup de points de cet accord politique connaissent une avancée sur le terrain.

 

Et parmi lesquels, figure celui portant sur l’organisation des élections communales prévues pour le 4 Février prochain. Mais toutefois, il demande encore d’être très vigilent, car y a beaucoup d’autres points importants qui n’ont connu aucun début d’exécution jusqu’à présent.

« D’abord les informations au niveau du comité de suivi, je vais commencer par ce qui ne marche pas. C’est la mise en place de la haute cour de justice, rien n’a été fait jusqu’à présent, mais des propositions ont été faites, donc la prochaine fois, on espère qu’il y aura un début d’exécution à ce niveau. L’autre point qui ne marche pas aussi, c’est l’identification des auteurs des violences lors des manifestations politiques de l’opposition. À ce niveau aussi, des propositions ont été faites et on espère que dans les jours avenir, les choses vont avancer. En ce qui concerne la neutralité de l’administration, je crois qu’on n’a pas besoin d’en parler, car on voit toujours le comportement de l’administration. Ce que nous dénonçons chaque jour. Mais à ce niveau, nous remercions l’ambassadeur des Etats unis en Guinée, qui a organisé une caravane à l’intérieur du pays pour expliquer aux populations le contenu des accords politiques », a-t-il déploré d’entrée de jeu.

LES POINTS QUI MARCHENT !

Au-delà du point portant sur l’organisation des élections communales, M.Aliou Condé se réjouit des avancées enregistrées par rapport à l’indemnisation des victimes des manifestations politiques.

« Maintenant pour ce qui marche un peu mieux, malgré le retard enregistré pour l’organisation des communales, il faut reconnaitre que la CENI pour le moment, après le changement à sa tête est en train de mettre les bouchés doubles pour que les choses se passent dans la transparence la plus absolue. Nous restons tout de même vigilent, mais il faut reconnaitre le travail fait de bonne foi. En ce qui concerne l’audit du fichier électoral, l’appel d’offre a été lancé et le dépouillement des offres aura lieu le 14 Novembre, et on va recruter 4 à 5 sociétés pour que l’audit du fichier démarre au mois de Décembre. Donc mieux vaut tard que jamais. Ce qui marche un peu encore, c’est l’indemnisation des victimes et handicapés lors des manifestations politiques. À ce stade, au niveau de l’UFDG, nous avons déposé une liste des victimes, elle est au niveau du ministère de l’administration. Donc nous sommes en train de voir comment mettre en place le comité de gestion », s’est-il réjouit.

COMMENT LES CHOSES ÉVOLUENT SUR LE TERRAIN ?

Aux jours d’aujourd’hui, Aliou Condé précise que tous les démembrements à l’intérieur du pays ont été installés. Mais il invite tous les militants de l’UEDG de bien s’organiser dans les quartiers, car cette élection est très compliquée.

« La CENI était présente la fois dernière au comité de suivi, à travers deux de ses représentants à savoir Etienne Soropogui et Madame Aminata Touré, qui ont fait le compte rendu de leur tournée à l’intérieur du pays. Ils ont mis en place tous les démembrements de la CENI, nous sommes heureux d’ailleurs d’apprendre que les démembrements de l’opposition de Pita et de Dalaba ont été installés, même si ce n’est pas à notre satisfaction totale. Donc pour l’instant, ils disent que la CENI n’a pas beaucoup de retard sur le chronogramme, la seule difficulté qu’ils ont c’est la mise en place du comité inter parti, parce que la loi ne prévoit pas comment les gens seront choisis dans ce comité. C’est ce qui permettra d’établir le contact entre la CENI et les partis politiques. Mais comme vous le savez déjà, nous avons 342 communes rurales et urbaines, ce qui veut dire qu’on aura 342 bulletins de vote. Contrairement à l’élection présidentielle où il y a un seul bulletin, ou encore les élections législatives où il y a 38 circonscriptions avec une liste nationale et une liste uninominale. Comme pour vous dire que cette élection est très compliquée, mais heureusement la technique est là, mais cela ne suffit pas parce que la technique vous donne ce que vous demandez. Donc si on ne surveille pas, jusqu’à ce qu’on tripatouille encore les programmations, les ordinateurs sortiront les résultats qu’on leur a demandé de sortir. C’est à dire la victoire du pouvoir en place. Alors il faut que chacun d’entre vous pense dans son quartier. Ce n’est même pas la peine de penser sur toute la commune », a alerté Aliou Condé, secrétaire général de l’UFDG.

 

 

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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