Présidentielle en Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara adoubé par le RDR
Alassane Ouattara est officiellement candidat à la présidentielle d’octobre prochain. Il a été désigné dimanche 22 mars par son parti, réuni en congrès extraordinaire à Abidjan. Cela a été l’occasion d’un plébiscite en faveur du chef de l’Etat de la part des milliers de personnes présentes.
Il n’y avait pas de suspense, mais c’est désormais officiel. Sans concurrent dans son parti, Alassane Ouattara a été adoubé par les militants. Au sein du palais des sports de Treichville, des dizaines de milliers de personnes ont scandé son nom. Casquette orange et blanche, leurs tee-shirts proclamaient : « On ne change pas un leader qui gagne ». Pour ses sympathisants, l’heure est désormais au rassemblement, et déjà il flotte un air de campagne.
« Pour l’instant, Ouattara fait l’unanimité, il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour voir. Son bilan est largement positif », explique un sympathisant. « Le développement y est, la voirie, l’autoroute… Vous savez chez nous on dit ‘même si tu ne l’aimes pas, il faut reconnaître que le lièvre court bien et vite’. Le docteur Alassane Ouattara travaille bien. Nous allons lui donner notre voix », détaille cet autre homme. « C’est vraiment le candidat idéal pour la Côte d’Ivoire », affirme cette femme.
Proclamer Alassane Ouattara candidat du RDR à la présidentielle, c’était aussi pour son parti sonner l’heure de la mobilisation. Le bilan du président ivoirien a été mis en avant : stabilisation du pays, construction de ponts, d’écoles et d’hôpitaux. Amadou Soumahoro, le secrétaire général du RDR a égrainé les réalisations de son leader. « Qui dit mieux ? », a-t-il lancé à la dizaine de milliers de militants. Parmi eux, les figures du parti, mais aussi des représentants de ses alliés, MFA, UDPCI, PDCI. Maurice Guikahoué, membre de la direction du PDCI est venu répéter l’engagement de son chef : soutenir dès le premier tour Alassane Ouattara.
Mais ce choix a aussi mis à jour les divisions de la formation. Les mécontents du PDCI viennent d’annoncer leur alliance avec une des franges du FPI lui aussi déchiré. Une coalition anti-Ouattara qui dit vouloir éviter, « une victoire trop facile » du chef de l’Etat lors de la présidentielle d’octobre prochain. Face au président ivoirien, l’opposition reste toutefois pour l’heure profondément divisée.
RFI