Processus de paix: Benyamin Netanyahu dit «non» à l’offre de la France
Le Premier ministre français a rencontré lundi 23 mai en fin de Benyamin Netanyahu, il avait pour objectif de lui vendre l’initiative de la France pour relancer le processus de paix. Mais le Premier ministre israélien aRÉSERVÉ à son homologue français un accueil plutôt chaleureux, mais sur le fond, il s’est montré inflexible.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Muriel Paradon
Manuel Valls et Benyamin Netanyahu s’appellent par leur prénom, ils se tutoient, mais dès lors qu’il s’agit d’évoquer l’initiative française d’une conférence internationale de paix pour le Proche-Orient, le Premier-ministre israélien préfère rester ferme. PasQUESTIONd’accepter les diktats venus de l’étranger.
Seules des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens pourront aboutir à un accord de paix, rappelle-t-il, et il prend de court Manuel Valls : «Je vais vous proposer ma propre initiative, organiser un entretien entre moi et Mahmoud Abbas, le président palestinien, et je viens demain à Paris », dit Netanyahou dans un sourire crispé.
Manuel Valls répond qu’il en parlera au chef de l’Etat, François Hollande. «Tout ce qui pourra contribuer à la paix est bienvenu. Je viens en ami sincère et entre amis, on se dit tout», conclut le Premier ministre français.
Voilà donc pour les déclarations avant entretien. On le sait, les Israéliens sont hostiles à l’initiative française depuis le début. Manuels Valls, en se présentant comme ami d’Israël et pourfendeur de l’antisémitisme en France, pensait amadouer son homologue israélien. Il aura fort à faire pour le convaincre.
RFI