RDC: l’armée affirme avoir tué l’un des chefs des rebelles ADF

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Un militaire de l’armée congolaise à Eringeti, dans la région de Beni, le 5 décembre 2014.MONUSCO/Abel Kavanagh

En RDC, l’armée congolaise annonce avoir éliminé le numéro trois de l’une des principales rébellions contre laquelle l’armée congolaise se bat depuis plus d’un an, les Forces démocratiques alliées (ADF). Un mouvement très secret et accusé d’avoir assassiné plus de 300 personnes depuis octobre dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

Quelle position exactement occupait le chef rebelle Kasade Karume dans l’organigramme très secret et complexe des ADF ? Difficile à dire avec certitude, mais à en croire plusieurs sources, c’est un chef important que l’armée congolaise a éliminé vendredi dernier. Sans conteste l’un des leaders de ce groupe armé qui se cache depuis plus de 20 ans dans les montagnes du nord-est du Congo.

L’attaque, menée de nuit sur la base de renseignements, visait un camp situé à une centaine de kilomètres de la ville de Beni. L’un des quartiers généraux du noyau dur des forces démocratiques alliées, selon le porte-parole de l’armée congolaise. Au cours de l’embuscade, le chef rebelle Kasade a été tué, mais d’autres combattants ont réussi à prendre la fuite.

Résultat, cette prise est importante, mais pas encore décisive, estime un analyste sous couvert d’anonymat. Rien n’indique que le mouvement est démantelé. Car c’est toute la difficulté depuis un an que l’armée congolaise se bat contre ce groupe armé. Des camps sont détruits, mais à chaque fois le commandement reste intact. La donne pourrait changer cependant si l’arrestation en Tanzanie du grand chef du mouvement Jamil Mukulu annoncée par la presse ougandaise était confirmée. Ce que l’ONU et Dar es Salam se sont refusés à faire pour le moment.

Par ailleurs, l’armée congolaise annonce avoir découvert cinq fosses communes contenant près d’une cinquantaine de corps dans ce camp. La mission de l’ONU au Congo s’est dite prête à se rendre sur place pour identifier et confirmer ces informations. Des centaines de personnes prises en otage par le groupe sont recherchées depuis des mois. D’octobre à décembre, plus de 260 personnes ont été tuées, essentiellement à l’arme blanche, dans la ville de Beni et ses environs dans une succession de massacres attribués aux rebelles musulmans.

RFI