Saikou Yaya Barry sur l’insécurité en Guinée : « nous sommes abandonnés à nous-même à la base… »
La question de l’insécurité dans la capitale guinéenne a animée les débats de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFR, ce samedi 10 juin 2017. Le président de la séance, l’honorable Goyo Zoumanigui a clairement affiché son inquiétude face aux actes criminels récemment enregistrés à Conakry ainsi qu’à l’intérieur du pays.
« Pendant ce mois saint de Ramadan, nous assistons à une poussé de la criminalité dans notre cité. Nous sommes tous des pères et de mères de famille, il faut que chacun d’entre nous insiste auprès de nos enfants pour que les gens suivent, non seulement les conseils des familles, mais surtout chacun de nous est religieux et nos religions interdisent de faire du mal, de poser des actes qui sont répréhensifs », a déclaré le premier vice-président de l’UFR.
Et de poursuivre : « Je profite de cette assemblée pour que nous pussions, chacun en ce qui lui concerne, pensé sérieusement à ce problème de sécurité. Ce sont nos enfants qui ont souvent de mauvaises fréquentations qui se trouvent dans des problèmes de ce genre ».
Pour l’honorable Goyo Zoumanigui cette affaire d’insécurité ne concerne pas que le gouvernement. Donc, dit-il, nous devons nous aidés nous-mêmes, faire en sorte que notre sécurité soit effective.
« Souvent il est de difficile de faire des comparaisons, mais ceux qui ont vécu la première république vous dirons qu’il y avait la sécurité en tout cas des citoyens. On pouvait se promener jusqu’à 6 heures du matin sans être inquiété par un bandit. Maintenant que nous avons le libre choix de ce que nous voulons aujourd’hui, faisons en sorte que nos enfants soient sur le bon chemin », a-t-il lancé.
De son côté, le député Sékou Yaya Barry, secrétaire Général de la jeunesse de l’UFR accuse l’illégitimité des responsables communautaires d’être à la base de cette insécurité qui sévie actuellement dans notre pays.
« Le fait que les responsables communautaires ne soient pas légitime, ils ne peuvent donner des ordres à personne, donc nous sommes abandonnés à nous-même à la base. Et ça c’est plus dangereux que les accidents de circulation. C’est là où j’interpelle l’autorité de faire en sorte que nous soyons réorganisés à la base, en permettant à toutes ces structures d’être installé de façon normale. Qu’il y ait des élections communales pour élire des gens capables, cela permettrait d’avoir une population un peu éduqué et sécurisé à la base » a-t-il fait entendre.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée
00 224 621 50 15 82