Tibou Kamara : « Le gouvernement est confronté à une difficulté… »

La nouvelle grève déclenchée par le syndicat libre des enseignants chercheurs de guinée SLEEG version Aboubacar Soumah est au centre de débats en guinée. Le système éducatif guinéen est à nouveau paralyser depuis le début de cette semaine à Conakry et l’intérieur du pays. Cette situation ne laisse pas indifférent le ministre conseiller personnel du président Alpha Condé. Il a réagit sur ce sujet ce jeudi 15 février 2018 au cours d’une sortie médiatique. Tibou Kamara soutien que le gouvernement est confronté à la fois au respect des principes qui ont été définis par-rapport au dialogue sociale, de tenir compte de la réalité du terrain, et la nécessité à préserver la paix sociale.

 

 

Selon Tibou Kamara la difficulté de trouver la solution à cette grève, est liée à la nature de la grève elle-même.

« Vous avez le SLEEG qui est divisé entre ceux qui sont membres et ceux qui sont de la direction. Le gouvernement a essayé de respecter la légalité en ayant un interlocuteur formel reconnu qui a eu le mandat jusqu’à à une date, de représenter le monde des enseignants. Mais il se trouve que la dissidence au sein du SLEEG a révélé des divergences profondes entre ces responsables. » a-t-il dit

Sur un autre plan, Tibou Kamara déclare que le gouvernement n’a pas à se mêler à une affaire purement syndicale.

« Je dis que cette grève elle est double. Parce que y’a une crise interne liée à une querelle de leadership, d’autorité et de légitimité entre ceux qui l’ont incarné jusqu’à une date récente, et une crise liée à la satisfaction des revendications des enseignants qui ont été mise en avant. Nous en tant que gouvernement, nous n’avons pas la vocation de nous mêler dans une affaire syndicale, à choisir un camp contre un autre, à privilégier un interlocuteur contre un autre. Nous avons essayé de discuter avec un interlocuteur que nous avons estimé représentatif du SLEEG, mais les preuves de la réalité et du terrain montrent aujourd’hui que les lignes ont bougé au sein du SLEEG et même dans le monde des enseignants. » a-t-il rassuré

Et de poursuivre pour terminer. « Lorsqu’on aura un interlocuteur unique , légal et légitime, on essayera d’examiner la plateforme et de parvenir à un accord comme par le passé. Une fois que cela est fait éventuellement si ils ont envie de voir qui est légitime et qui l’est pas , comme y’a un congrès qui est en perspective, ils irons au congrès et à partir de là, la légitimité sera définitivement établie ou rétablie et le gouvernement Kamara l’aise d’aller à des discussions avec quelqu’un qui est reconnu. » a conclut Tibou Kamara.

 

 

 

Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinee

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