La situation socio politique de la Guinée, marquée par des crises multidimensionnelles suscite la colère de certains hommes politiques. Ainsi, pour le secrétaire général du parti UGDD, le président de la République est le véritable acteur de ces crises que le pays traverse depuis 2010. Nestor Kabadouno l’a fait savoir ce lundi 14 Aout 2017, au cours d’une sortie médiatique, où il a fait un survol de l’actualité socio politique du pays.
DE LA CRISE À LA CENI !
Comme l’actualité oblige, il a commencé par mettre un accent particulier sur la crise qui mine actuellement la CENI. Toute chose, qui, selon lui est entretenue par le président Alpha Condé, c’est pourquoi il n’a pas manqué de demander la dissolution totale de cette institution électorale.
« Il faute aujourd’hui que cette CENI soit dissoute à l’urgence, et qu’une autre soit installée pour qu’on aille rapidement aux élections communales. Ce que je suis en train de dire n’est que la voix de l’UGDD, nous n’avons rien à avoir avec l’UFDG et les autres partis qui demandent à ce que cette CENI organise les élections. Ceux qui sont entrain de dire ça aujourd’hui, ce sont eux même qui viendront après pour dire que les élections ont été fraudées. Donc il faut qu’on soit un peu responsable. Mais je vous dis que l’acteur principal de tout ce qui se passe aujourd’hui à la CENI, c’est Alpha Condé. C’est son jeu politique qu’il est en train de faire, c’est pour quoi aucun chronogramme électoral ne sera défini par cette CENI sans son accord », a-t-il martelé.
DE LA PROMULGATION DU CODE ÉLECTORAL !
Sur ce point, Nestor Kabadouno n’a fait aucun cadeau à l’opposition Républicaine, et particulièrement à son chef de file, Cellou Dalein Diallo.
« Nous avions un code électoral, qui nous avez donné l’attitude d’organiser des élections dans les quartiers et districts. Mais pour des intérêts égoïstes, certains partis se sont entendus pour modifier cette disposition. Donc nous étions à ce dialogue et ont été d’accord pour défendre l’organisation des élections dans les quartiers et dans les districts. On avait mandat de défendre ce point, mais le lendemain nous avons été surpris d’entendre Aboubacar Sylla dire qu’au nom de l’opposition républicaine, on peut organiser les élections dans les communes, pour en fin nommer les chefs de quartiers. Ainsi, quand on a fait le compte rendu au chef de file de l’opposition, il nous a donné mandat d’aller défendre le couplage des élections, c’est le même Aboubacar Sylla encore qui a défendu le découplage. C’est en ce moment que nous avons demandé de situer les responsabilités, et la meilleure manière de sanctionner Aboubacar Sylla c’est de lui demander de démissionner de son poste de porte-parole de l’opposition républicaine, mais Cellou a dit non. L’UGDD n’a aucun franc de l’UFDG, c’est pourquoi nous n’avons pas peur que ça dérange. D’ailleurs je pense que quand Cellou devient président en Guinée, il ne collaborera avec personne, car on ne peut pas dénoncer les velléités d’un troisième mandat au sommet de l’Etat, pendant que nous même au sein de nos partis il n’y a pas cette démocratie-là. C’est pour pour quoi nous demandons les états généraux de l’opposition, pour qu’on soit tous d’accord que notre adversaire c’est Alpha. Nous sommes des partis responsables qui défendent des valeurs », a-t-il révélé.
DE LA MARCHE DU 02 AOUT !
Pour ce cadre de l’UGDD, cette marche était déjà désapprouvée par son parti. C’est pour quoi ils n’ont pas pris part.
« Nous n’allons pas prendre part à une manifestation que nous désapprouvons. J’ai un respect pour Cellou, mais je désapprouve les actes qu’il pose en politique. Quand on nous dit de manifester pour l’amélioration des conditions de vie des Guinéens, je dis c’est un faux débat. Parce que y a plusieurs écoles qui sont fermées aujourd’hui, pendant que Cellou touche 500 millions, ce qui fait le salaire de 500 enseignants >>, a-t-il conclu.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
00 224 621 50 15 82