Ebola: deux vaccins testés au Liberia sont sans risque
Ebola: deux vaccins testés au Liberia sont sans risque
WASHINGTON - Deux vaccins expérimentaux contre le virus Ebola, objet d’un essai clinique de phase 2 au Liberia avec plusieurs centaines de personnes, paraissent être sans risque, a indiqué jeudi l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
Ces résultats confirment deux essais cliniques avec vingt personnes chacun menés précédemment aux États-Unis. Ces deux vaccins sont le VSV-EBOV, développé par le labororatoire britannique GlaxoSmithKline avec le NIAID, et le VSV-ZEBOV, mis au point par l’Agence de la santé publique du Canada dont la licence a été déposée par les américains NewLink Genetics et Merck.
L’essai se poursuit en augmentant le nombre des participants qui devrait atteindre environ 1500 et avec une plus grande proportion de femmes d’environ 16%, précise un communiqué. Cette phase vise à déterminer l’efficacité des vaccins.
Il y aura ensuite une période de suivi d’au moins un an avec deux prises de sang de tous les volontaires six mois et douze mois respectivement après la vaccination pour déterminer la durée de la réponse immunitaire.
Les chercheurs prévoyaient après cela d’enroler 27 000 personnes au Liberia présentant un risque de contracter Ebola comme les personnels de santé pour un essai clinique de phase 3.
Mais vu que le taux d’infection par le virus Ebola dans ce pays a rapidement diminué et qu’il n’y a même pas eu un seul cas confirmé depuis le 19 février, les responsables de l’essai clinique sponsorisé par le NIAID ont décidé d’explorer la possibilité d’étendre l’essai dans les antres pays d’Afrique de l’ouest où l’infection continue à sévir.
Un autre essai clinique de phase 3 a commencé en Guinée début mars avec le vaccin VSV-EBOV des NIAID et de GlaxoSmithKline.
Il n’y a à ce jour aucun traitement ou vaccin autorisés contre Ebola et l’Organisation Mondiale de la Santé a donné le feu vert pour accélérer les essais cliniques de vaccins candidats prometteurs pour endiguer l’épidémie.
Selon les scientifiques, on ignore encore quel est le niveau de réponse immunitaire nécessaire pour protéger les humains contre Ebola dont l’épidémie actuelle, d’une étendue sans précédent, a fait plus de 10 000 morts depuis son émergence début 2014 en Afrique de l’Ouest, dont surtout au Liberia, en Sierra Léone et en Guinée.
Journal de Montréal (AFP)