Lutte contre la tuberculose: passer à la vitesse supérieure

Lutte contre la tuberculose: passer à la vitesse supérieure

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Dans un laboratoire de recherche sur la tuberculose, à Lausanne, en Suisse.Reuters

Ces dernières années, d’immenses progrès dans la lutte contre la tuberculose ont été faits et auraient pu permettre d’atteindre l’objectif du millénaire pour le développement de cette année en inversant la tendance. Malheureusement en 2014, neuf millions de personnes ont contracté la maladie et plus d’un million en sont mortes. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit donc de passer à la vitesse supérieure.

Réduire de deux ans à neuf mois d’ici 2020 la durée des traitements contre la tuberculose est le premier défi des chercheurs. Et si possible dans un deuxième temps de les rendre moins toxiques, car, dans certains cas, les effets secondaires des médicaments disponibles datant d’une cinquantaine d’années doivent être stoppés à cause d’effets secondaires très graves.

Autre problème rencontré, la forme multirésistante de la tuberculose qui touche un demi-million de personnes. Pour Christophe Perrin, coordinateur pharmaceutique à la campagne de l’accès aux médicaments essentiels à Médecins sans frontières (MSF), « c’est vrai qu’on voit plutôt une stabilisation du nombre de ces patients résistants, mais qui restent quand même un chiffre important puisqu’on parle de 500 000 patients atteints de formes résistantes de la tuberculose ».

« Et malheureusement, continue Christophe Perrin, le gros problème en termes de santé publique, c’est qu’un patient qui souffre de tuberculose résistante peut transmettre directement l’agent pathogène résistant à quelqu’un d’autre. Donc en fait, cette tuberculose multirésistante reste extrêmement contagieuse et, étant difficile à traiter, ça pose d’énormes défis pour les structures de santé publique dans tous les pays du monde. C’est pour cela qu’on a besoin de traitements plus efficaces, des traitements plus courts et moins toxiques pour pouvoir éradiquer cette tuberculose multirésistante ».

Rappelons que la tuberculose touche toujours les populations défavorisées. Elle reste la principale cause de décès lié au VIH-sida.

RFI