Cet homme tentera de traverser l’océan Pacifique à la nage
17 ans après avoir traversé l’océan Atlantique à la nage, le nageur français Benoît Lecomte compte relever un défi encore plus grand. Il tentera de franchir les 8851 kilomètres qui séparent Tokyo et San Francisco.
Pour ce faire, Lecomte devra nager huit heures par jour durant cinq mois dans des eaux infestées de requins. Une traversée qui s’annonce longue et ardue.
Celui qui habite maintenant en Californie nage de trois à cinq heures par jour. Depuis deux ans, il consacre la majeure partie de son temps à la préparation pour cette épopée historique qui commencera en juillet 2015.
Dans une entrevue avec le magazine Vice, Lecomte explique d’où vient sa passion pour la nage en eau libre.
«J’ai appris à nager dans l’océan Atlantique avec mon père. Je pratique la nage dans les grandes étendues d’eau depuis longtemps. J’ai toujours aimé le côté aventurier de la chose. Quand j’étais adolescent, j’ai vu Gérard d’Aboville, un navigateur français, traverser l’Atlantique à la voile. J’ai comparé ma vitesse à la sienne et c’est là que l’idée m’est venue. Le décès de mon père à la suite d’un cancer m’a donné le courage nécessaire pour réaliser mon rêve».
Une équipe de six hommes suivra les moindres faits et gestes du nageur français. Elle aura le mandat de lui fournir ses repas, de surveiller son état de santé et de l’avertir si des requins rôdent près de lui.
L’aspect mental
Selon le nageur français, la préparation mentale est aussi importante que la préparation physique pour ce type d’aventure.
«Tu dois être en mesure de te motiver. C’est important de garder son esprit occupé. Tu dois structurer ta pensée et savoir à quoi tu penseras durant la journée. Voici mon horaire: je penserai d’abord à mon père pour ensuite compter dans différentes langues. Puis, je tenterai de résoudre un problème mathématique, et ainsi de suite… Il faut que tu dissocies ton corps et ton esprit».
Pour cette traversée, Lecomte a l’intention d’amasser des fonds pour le Climate Group ainsi qu’un autre organisme environnemental qui sensibilise les gens à la préservation des océans.
journal de montréal