Des aliments plus sûrs, un enjeu de santé publique pour l’OMS

Des aliments plus sûrs, un enjeu de santé publique pour l’OMS

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait de la sécurité alimentaire un des axes majeurs de la Journée mondiale de la santé.Galina Belov/RFI

L’OMS profite de la Journée mondiale de la Santé pour alerter sur l’enjeu que représente la sécurité sanitaire des aliments. L’Organisation des Nations unies interpelle donc chaque acteur de la chaîne alimentaire, gouvernement, communauté, consommateur, à être responsables de sa partie afin d’améliorer toutes les étapes qui mènent de la ferme à l’assiette.

Les aliments sont une source de bonne santé puisque tout le monde doit se nourrir. Mais ils peuvent être responsables de maladies sévères allant des diarrhées aux cancers. Certaines nourritures représentent un véritable danger pour la santé. L’industrialisation de la chaîne alimentaire, de la production, du commerce et de la distribution, a favorisé et multiplié la contamination alimentaire par des bactéries, des virus, des parasites et autres substances chimiques.

Les toxi-infections alimentaires par exemple sont des risques liés à la consommation. Les virus ou bactéries présents sur les animaux ou les légumes peuvent provoquer des toxi-infections alimentaires. C’est pourquoi, il est recommandé de bien faire cuire tous les produits d’origine animale ou encore de bien laver les fruits et les légumes pouvant garder des traces de matières fécales.

« De la ferme à l’assiette, vous avez tous un rôle à jouer »

Actuellement, grâce à une approche réglementaire, ces contaminations sont bien maîtrisées en Union européenne, c’est ainsi que les fléaux liés à l’alimentation comme les salmonelloses ou les listérioses ont pu être éliminées. L’Organisation des Nations unies demande à chacun d’être responsable de sa partie et a choisi de sensibiliser et pousser chaque acteur de la chaîne alimentaire qu’il soit un gouvernement, une communauté ou un consommateur, a être responsable et se protéger.

Pourtant, face aux différents changements qui interviennent dans la production, la consommation, et aussi dans l’environnement, les comportements alimentaires des populations du sud, par exemple, ont évolué et menacent cette sécurité sanitaire. Auparavant, la majorité des individus vivant en pays pauvres mangeait une fois par jour. Désormais grâce ou à cause de l’amélioration économique, le nombre de prise de repas peut être de trois par jour et leur métabolisme doit faire face à une augmentation de protéines animales.

Les aliments insalubres à l’origine de 200 maladies

Cette épidémie mondiale tue 2 millions de personnes par an selon l’Organisation Mondiale de la Santé et parmi elles, les maladies métaboliques comme le diabète, l’obésité, lesurpoids. Ces pathologies chroniques supplantent aujourd’hui les maladies infectieuses, un phénomène constaté depuis plusieurs années déjà. Reste l’acteur principal de ce déséquilibre : l’eau qui fait partie intégrale de l’alimentation et sa contamination par la pollution chimique en fait donc un élément majeur de la sécurité sanitaire de l’homme. Les résultats d’une vaste étude concernant ces maladies d’origine alimentaire devraient voir le jour d’ici l’automne prochain. Ces travaux de recherche montrent déjà qu’en 2010, l’importance des maladies de l’intestin ont tué plusieurs centaines de milliers de personnes dont la moitié était des enfants. Le continent africain est le plus touché suivi par l’Asie du sud-est.

Priorité santé revient sur cette Journée mondiale de la Santé et sur le sujet de la sécurité sanitaire des aliments dans le monde, Le mardi 7 avril à 9h10 TU

RFI