Les membres de l’Organisation Guinéenne pour la défense des Droit de l’Homme (OGDH) et de la fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) ont procédé a présenté son rapport intitulé « Justice, Réconciliation et réforme législative, trois priorités pour l’Etat de droit en Guinée ».
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En effet, ce rapport de 39 pages a été rédigé à la suite de la 34ème session ordinaire du conseil des droits de l’homme des nations Unies, qui s’est tenue le mois passé à Genève.
Cette rencontre à dimension internationale a connu la participation des représentants du gouvernement guinéen, de la société civile guinéenne, ainsi que de l’Organisation Guinéenne des Défenses des Droits de l’Homme (OGDH)
Selon El Hadj Mamadou Malal Diallo, vice-président de l’OGDH, les représentants du gouvernement ayant participé à cette session, ont pris quelques engagements, notamment en ce qui concerne la préoccupation de tout le peuple guinéen, à savoir la lutte contre l’impunité.
« Le ministre de la justice (Me. Cheick Sacko Ndlr) qui était là, le ministre de l’unité nationale (Gassama Diaby Ndlr), ils ont quand même rassuré nos partenaires en nous disant que le procès tant attendu des évènements du 28 septembre 2009, il est probable qu’il a lieu cette année 2017. Nous vous avons toujours dit ici à l’occasion des commémorations, que c’est la dernière commémoration avant le procès, mais ça n’arrive jamais. Donc le ministre de la justice a quand même promis qu’en 2017, ce procès va enfin démarrer », a-t-il annoncé.
Sidiki Keita, Président de l’Association des victimes du camp Boiro (AVCB), ayant également pris part à la 34ème session ordinaire du conseil des droits de l’homme des nations Unies en tant que victime, a de son côté fait entendre ceci : « Notre inquiétude première c’était d’attirer l’attention sur la récurrence de l’impunité en Guinée. Je me fais tort d’exposer les racines de ce mal dont nous n’arrivons pas à trouver solution, parce que face à nous c’est l’État guinéen qui est toujours au carrefour de ces drames ».
Et de poursuivre : « depuis l’indépendance, il n’y a des victimes que des victimes de la violence d’État et nous n’avons pas manqué d’attirer l’attention sur le fait que même dans le régime d’un civil, aucune manifestation pratiquement ne s’est faite sans qu’il n’y est mort d’homme. Nous avons insisté pour que des pressions puissent se faire de toute part, afin que le procès du 28 septembre soit le début de la mise au pas des forces de l’ordre en Guinée. Et nous avons aussi attiré l’attention sur le fait le 20 février dernier nous avons vu déployer sur le terrain de la répression des manifestants, des bérets rouges… Nous avons également noté que sur le plan politique actuel, il y a eu des déclarations d’un troisième mandat, pour lesquels effectivement on a entendu que le président de la République ne s’est engagé nullement ou n’a fait aucune déclaration dans ce sens. Mais nous attendons de lui, qu’il affirme solennellement qu’il n’est pas candidat à un troisième mandat ».
À souligner que des recommandations ont été faites dans ce rapport à l’endroit du gouvernement, aux partis d’opposions, ainsi aux organisations intergouvernementales.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée
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