Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard

Le pape François a le regard tourné vers l’Irak et la Syrie, le Nigeria ou encore le Kenya. Au cours de la vigile pascale, les fidèles rassemblés dans la basilique Saint-Pierre ont prié avec lui pour les « chrétiens persécutés », mais aussi pour que se convertissent les hommes « qui sèment la haine ».

Lors des célébrations du Vendredi saint, au lendemain de l’attaque par les shebabs somaliens de l’université de Garissa au Kenya, le prédicateur de l’office de la Passion au Vatican a rappelé que nombre des étudiants avaient été tués parce qu’ils étaient chrétiens. Devant le pape, il a alors déploré « l’inquiétante indifférence des institutions mondiales et de l’opinion publique » devant la persécution des chrétiens, rappelant en particulier l’assassinat de 21 coptes égyptiens en Libye en février dernier. Le père capucin a alors mis en garde ceux qui courent le risque d’être « des ‘Ponce Pilate’ qui se lavent les mains ».

Présidant ensuite le Chemin de croix au Colisée, le pape François lui-même a évoqué à son tour le sort des chrétiens « persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi ». Le chef de l’Eglise catholique a alors déploré que ces exactions aient lieu « sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice. »

Après la messe de Pâques, dimanche matin place Saint-Pierre, le pape François prononcera son message pascal suivi de la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi. Au Vatican, le message pascal est d’ordinaire l’occasion de revenir sur plusieurs situations de conflit à travers le monde qui préoccupent le Saint-Siège.