La crise qui secoue le système éducatif guinéen fait toujours l’objet de débats dans au sein de l’opinion guinéenne. La grève des syndicats dissidents du SLEG a provoqué une paralysie totale dans la capitale. Les conséquences sont désastreuses. Deux morts, une fillette violée, une autre a perdu son œil et plusieurs dégâts matériels. Depuis des guinéens n’arrêtent pas d’exprimer leur indignation face à ce qu’ils appellent l’incapacité du gouvernement à résoudre cette crise.
Ce jeudi 23 novembre 2017, au cours d’une sortie médiatique, le président de l’institution nationale indépendante des droits humains a demandé à la justice guinéenne d’ouvrir une enquête immédiate en vue de faire la lumière sur les deux jeunes qui ont été fauchés par balle au cours de cette grève.
« Vous savez la démocratie se construit petit à petit. Nous attendons que le mot d’ordre de grève soit levé pour faire l’état des lieux le bilan complet de la situation de droit de l’homme, et en suite nous faisons un rapport de recommandations. Mais, avant tout cela nous condamnons avec dernière énergie, la mort de deux élèves, nous demandons l’ouverture immédiat d’enquête. Parce que ce sont des morts de trop, chaque fois qu’il y’a des manifestations il y’a la mort d’hommes. Les mêmes faits continuent toujours de produire les mêmes effets. Il faut des actions énergiques pour briser la chaine de violence politique dans notre pays » a souhaité dès l’entame de son intervention Mamady Kaba.
Plus loin, parlant de réforme du secteur de la sécurité en guinée, le président de l’INIDH pense qu’il reste encore beaucoup à faire.
« Nous pensons que la responsabilité n’est pas dû seulement à la mauvaise volonté, mais aussi, à un déficit de formation en droit humain chez nos forces de défense et de sécurité. La réforme de secteur de sécurité qui a produit des résultats non négligeables, des résultats qu’il faut saluer, mais, qui sont très insuffisant par-rapport aux attentes, c’est ce qui fait que nous assistons à toute cette situation-là. Nous voulons désormais que la formation et l’éducation de droit humain soit au cœur de la réforme. Je pense que cela va emmener à avoir des forces de défenses et de sécurités qui sont outillés, pour intégrer la dynamique de droit de l’homme dans leur comportement de tous les jours » a-t-il ajouté.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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