La semaine dernière, c’est l’Europe à 28 qui tentait à Bruxelles de trouver une réponse aux naufrages en Méditerranée. Mardi, c’est l’Europe du Sud-Ouest rejointe par un pays du sud de la Méditerranée qui s’attaquait à la même problématique. Le G4, un groupe réunissant les ministres de l’Intérieur portugais, espagnol, français et marocain, s’est réuni au Portugal avec deux sujets prioritaires au menu des discussions : lutte contre l’immigration clandestine et lutte contre le terrorisme. Deux thématiques sur lesquelles les deux rives de la Méditerranée veulent renforcer leur coopération.
En renforçant le contrôle de son littoral, le Maroc est devenu un allié précieux aux yeux de ses voisins du Nord dans la lutte contre l’immigration clandestine. Mais le pays répond avant tout à une obligation morale, assure son ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad : « Le Maroc n’est pas le gendarme de l’Europe. Le Maroc fait en sorte que les gens ne prennent pas de risque pour leur vie et pour leur avenir. »
Reste que dans cette démarche, le Maroc est soutenu par le G4. Le groupe s’est engagé à former les policiers marocains à la fraude documentaire pour mieux identifier les personnes et comprendre les modes opératoires des réseaux de passeurs.
Des outils contre le terrorisme
Ces contrôles ne concerneraient que certains vols, certains passagers. A l’Union européenne, indique Bernard Cazeneuve, de préciser les critères sur lesquels ils devront être opérés.