L’insécurité en générale et les règlements de compte ou des assassinats contre les personnes de renommé est devenue monnaie courante dans la capitale guinéenne. Pour preuve, plusieurs commis de l’Etat et des personnalités politiques ont payés le frais.

C’est le cas de Younoussa Tounkara, l’ex-chargé de communication et conseiller spécial du feu président George Gandhi Faragué Tounkara , qui a échappé de justesse à un assassinat.

« Cette attaque n’est ni la première, ni la deuxième fois, c’est la troisième fois au bout des trois dernières années que des inconnues tentent de m’assassiner. J’ai d’abord été attaqué en 2015 alors que j’étais à Hamdallaye, des gens sont venus ouvrir les passerelles et ont mis le feu dans ma maison, j’étais couché avec ma femme et ma nièce. C’est grâce à ma nièce qui était couché au salon, qui nous a vite réveillés et le voisinage est venu nous aider et on a éteint le feu. On a porté plainte contre X, jusqu’à présent on n’a rien compris. En 2016, lorsque j’ai annoncé que je devrais être candidat indépendant à élection communale de Matoto, ils sont venus chez moi à main armée. Ils m’ont dit que j’étais très petit pour dire des choses pareilles, que je n’ai ni l’âge, ni les moyens, que je veux simplement empêcher les grands de passer. Alors que si je le répétais, qu’ils allaient mettre fin à ma vie. Donc, ils ont tous pris dans la maison et ils sont partis. J’ai encore porté plainte, mais néant », a expliqué Younoussa Tounkara.

Et de poursuivre : « la troisième fois, c’est lorsque les présidents Idriss Deby et Paul Kagamé étaient là. Depuis que je suis sorti ce jour-là, j’ai remarqué une voiture qui me suivait dans la circulation pendant que j’étais sur ma moto. Je me suis rendu au Grand Hôtel de Conakry où je devrais rencontrer des amis. A ma sortie, il y a un monsieur qui est venue me voir, il me dit monsieur le maire vous allez bien ? J’ai dit oui ça va. Il me dit jusqu’à présent vous voulez être maire. J’ai répondu oui je compte être maire, parce que je ne laisse pas tomber. Il a dit d’accord vous avez nos encouragements ».

Selon le candidat indépendant de la commune de Matoto et membre du bureau politique de l’UGDD, la même voiture l’aurait suivi jusqu’au parlement où il avait également un rendez-vous.

« Quand je suis sorti du palais, j’ai vu la même voiture derrière moi et du cout elle m’a brusquement percuté et je suis tombé. Heureusement je portais un casque, le casque s’est fendu en deux et moi je me suis blessé sur tout le corps comme vous le constatez. Vu que j’étais couché par terre, la voiture a fait marche arrière en toute vitesse dans l’intention de me marcher dessus. C’est ainsi que je me suis relevé et je suis passé de l’autre côté de la route et comme elle ne pouvait passer par-dessus les murailles installées tout au long de l’autoroute, elle est parti en toute vitesse », a-t-il fait savoir.

En effet, Younoussa Tounkara a également indiqué que les premiers secoureurs qui étaient des gendarmes et qui ont suivi toute la scène ont d’abord pris tout ce qu’il avait sur place comme objet avant d’être admis à l’urgence de l’hôpital Donka où il a passé plus d’une heure de temps sans bénéficier d’aucun soin à cause d’une caution de 50. 000 FG qui devraient être payés.

Parlant de l’identité des assaillants, le conseiller spécial de l’ex-président de l’UGDD dit ceci : «Quand j’ai repris conscience, les gendarmes m’ont dit que la personne responsable a été arrêtée et elle a été mise à la disposition de la police. Le vendredi passé je suis passé à la police et ils m’ont dit là-bas qu’il s’agissait bien sûr de deux personnes qui étaient armées, mais qu’on n’a pas pu arrêter. Que c’est ce que les gendarmes leur ont dit. Finalement les policiers m’ont dit que ces personnes dans la voiture étaient même des gendarmes et que s’ils ont été arrêté, ils n’ont pas encore été mise à leur disposition ».

Après tout, Younoussa Toukara compte une nouvelle fois porté plainte contre ces individus tout en ne renonçant pas à ses ambitions politiques. Il maintient donc sa candidature pour briguer la mairie de Matoto.

Mohamed Kaba Soumah Pour Journal Guinée

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