Justice: Le parquet général inflige une lourde peine contre des militaires…

C’est le 19 janvier dernier que des crépitements de Balles ont été entendus au camp Alpha Yaya Diallo. Une situation qui avait provoquée des paniques et laissant la porte ouverte à de nombreuses spéculations chez les citoyens.

Des informations faisaient état à une éventuelle revendication des militaires concernant leur condition de vie. Le bruit courait dans la plupart des casernes sous fond de méfiance.

Même si ce fait si était une réalité, au sein de la grande muette personne ne voulait en faire un écho. Les plus défavorisés se sont résignés à prendre leur mal en patience pour éviter la colère des chefs hiérarchique.

D’ailleurs au lendemain de ses tirs, le ministre de la défense s’était fendu d’une déclaration dans laquelle il menaçait de sanctionner tout fauteur de trouble à l’ordre public.

Dans la foulé quatre militaires ont été identifié et mis à la disposition du tribunal militaire. A l’image du pays voisin la côte d’Ivoire, les autorités guinéennes ont vite chercher à circonscrire le grincement de dent de ceux qui voulaient emboiter le pays à leurs collègues militaires ivoiriens.

Après donc plus de d’un mois de jugement, ces quatre militaires accusés d’avoir tiré sur la gâchette de façon sporadique ont été situé ce lundi sur leur sort.

Sans complaisance, le parquet militaire a requis 5 ans d’emprisonnement contre les adjudants-chefs Oumar Condé, Amara Kalaban, Ibrahima Sylla assorti d’un paiement d’une amande de 800.000 francs guinéens. Pour leur complice Adjudant-chef Ibrahima Sory Camara en fuite, le ministère public a requis 10 ans d’emprisonnement par défaut.

Pour enfoncer le clou, la partie civile estime que les accusés ont commis un acte prémédité et ne doivent bénéficier d’aucune circonstance atténuante.

« Les faits sont constants, on ne peut pas les nier. Ils ont eu l’intention de troubler l’ordre public et non d’attirer l’attention des autorités militaires. Il y a eu bel et bien une préméditation », a plaidé un des avocats de la partie civile, invitant le tribunal à retenir les prévenus dans les liens de la culpabilité et les condamner au paiement d’un franc symbolique.

Quant à la défense, elle a mis à rude épreuve ces arguments tout en soulevant les exceptions de nullité. « Il y a une violation de la procédure », déclare un des avocats de la défense qui a ironisé les réquisitions du ministère public.

N’bany Sidibé pour journal de Guinée